Chapitre V. De la vérité aux déviations

Table des matières

PARTIE 1 -. Le développement de l'Église
1. Allez par toutes les nations et faites des disciples
2. Les fonctions de l'Église
3. L'Église catholique romaine
a. L'Inquisition
4. La chronologie catholique
5. Le trésor de Saint Pierre associé à la franc-maçonnerie
6. Infiltration de l'Église catholique romaine par la franc-maçonnerie
7. Résumé
PARTIE 2. L'Église ignorée
1. Fondation des Églises et départ des apôtres
2. Les Églises Nestoriennes
3. Les Églises Cathares
a. Les Pauliciens
b. Les amis de Dieu
c. Les Albigeois
d. Les Vaudois 70-1700
e. Les Huguenots
f. Les Églises des frères et des sœurs dans le Seigneur
4. La Renaissance
5. De la Réforme à la Guerre d'Indépendance
6. La franc-maçonnerie et les frères
7. Résumé
PARTIE 3 :. L'enceinte de l'ILLUMINATE
1. De la maçonnerie à la franc-maçonnerie
2. Les sources de la kabbale
3. La nature des anges
4. Les anges déchus
5. Le rôle de l'homme
6. Qui est Satan
7. Comment la kabbale a été introduite dans la franc-maçonnerie?
8. Les Illuminatis
9. kabbale ou sorcellerie
10. Résumé
PARTIE 4 -. L'Organisation des Nations Unies
1. Les organes de l'Organisation des Nations Unies (ONU)
2. Résumé
PARTIE 5 -. Dieu ou les OVNIS et soucoupes volantes
SECTION 1 -. L'Univers a été créé par Dieu et il lui appartient
1. Qui est Dieu
2. Dieu a créé l'univers entier
3. La terre est ronde
4. Les habitants des cieux et des cieux des cieux et les humains
5. Y a-t-il dans tout l'univers un environnement pouvant convenir aux humains
SECTION 2 –. Les OVNIS ou les anges déchus
1. Les « foo fighters »
2. Le phénomène OVNI a-t-il un but psychologique
3. Y a-t-il une part de surnaturelle dans le phénomène OVNI
4. Dieu et ses corps célestes
5. Satan et ses créatures célestes
SECTION 3 –. La technologie terrienne
1. La technologie de 1890 à 1940
2. La bibliographie et les inventions de Nikola Tesla
3. De bien gros projets pour l'Époque
4. Le Projet Rand
5. Une manipulation psychologique des masses serait-elle possible?
6. Les soucoupes volantes terriennes
7. Résumé
CONCLUSION DU CHAPITRE CINQUIÈME

Le présent chapitre sera structuré en cinq parties : le développement de l'Église, l'Église ignorée, l'enceinte de l'ILLUMINATE, l'Organisation des Nations Unies (ONU) et Dieu ou les OVNIS et soucoupes volantes.

PARTIE 1 -. Le développement de l'Église

Souvent lorsqu'on fait référence à l'Église, on cite la religion catholique romaine comme la source du Christianisme. Tout cela est une erreur, il y a une Église ignorée venant directement des apôtres et plus ancienne que l'Église de Rome. Si celle-ci n'avait pas été sans cesse persécutée par le dogme catholique, elle aurait suscité pour le monde entier des fruits succulents à l'image de Christ. D'ailleurs les États-Unis d'Amérique, l'Angleterre, l'Australie, une partie du Canada et de la Suisse doivent leur histoire à ces croyants.

1. Allez par toutes les nations et faites des disciples

Tout d'abord, il est nécessaire d'éclaircir certains points doctrinaux hautement importants pour poursuivre ce livre. Après la mort et la résurrection de Christ, les apôtres furent ébranlés et se terrèrent dans le secret. Il y avait douze apôtres, soit : Pierre, Jean, Jacques, Matthieu, Thomas, André, Philippe, Barthélemy, Boanergès, Thaddée, Simon le Cananite et Judas, celui qui le livra (Marc 3 :16-19). Judas n'accepta pas Jésus Christ dans son cœur et se suicida, les Écritures semblent nous dire qu'il entrera en jugement : « malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né. ». Cette citation vient de Jésus lui-même en Matthieu 26 :24. De toute évidence, si un homme qui a vécu avec Christ, qui a vu ses œuvres, goûté aux fruits de l'Esprit-Saint en guérissant des malades et opérant toutes sortes de miracles par le nom de Jésus et que celui-ci (Judas l'Iscariot) n'a pas cru en Dieu. À combien plus forte raison un homme ordinaire peut-il tromper une Église et se hausser à une première place, puis lui donner une vocation loin de Dieu. Judas n'étant plus, alors les apôtres, demandèrent, à Dieu de le remplacer et Matthias fut choisi (Acte 1 :23-26). Tous ensemble, ils reçurent le baptême du Saint Esprit à la Pentecôte (Acte 2 :1, Acte 2 :14). Ensuite Jésus-Christ choisit sur le chemin de Damas, Saul qui devint Paul comme apôtre (1 Corinthiens 1 :1). Donc, ils étaient treize (13) apôtres.

De tous les titres qu'un homme puisse recevoir dans l'Église Universelle de Dieu, celui d'apôtre de Jésus-Christ est le plus grand et prestigieux. Les treize (13) apôtres et les disciples s'appliquèrent à suivre les paroles de Jésus (Matthieu 28 :19, Marc 16 :15, Jean 15 :16) : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». Tel fut leur ministère. Conforme à leur ministère, ils firent des disciples, imposèrent les mains, fondèrent des assemblées, et à leur tour les disciples établirent d'autres assemblées. La bonne nouvelle de Dieu fait homme et mort comme sacrifice expiatoire pour nos péchés fut annoncée aux Mèdes, Élamites, Parthes; en Mésopotamie, en Judée, au Cappadoce, le Pont, en Asie, en Phrygie, en Pamphylie, en Égypte, en Libye, à Cyrène, en Italie, à Crète, en Arabie et autres régions dans le vaste monde.

Quelques assemblées mentionnées dans le nouveau testament comme Thessaloniciens, Éphésiens, Romains, Galates, Corinthiens, Philippiens, Antioche, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée sont des Églises que les apôtres et leurs disciples ont fondées. La Bible ne mentionne pas en détail l'œuvre de tous les apôtres et des disciples. Sans aucun doute plusieurs Églises ou assemblées ne sont pas mentionnées dans les Écrits. Pierre et Jean agirent à Jérusalem comme centralisateurs des différentes Églises. Naturellement, lorsqu'une lettre était envoyée et devenait un principe, on la transcrivait pour chacune des Églises existantes à l'époque. Les apôtres étaient très conscients que les Écrits devaient être transmis à toutes les assemblées. C'est pour cela qu'à la mort des apôtres les usages et coutumes instaurés dans les Églises étaient tous formulés. Conscient des problèmes que pouvaient rencontrer les nouvelles Églises, Paul fit des exhortations (Colossiens 1 :23). L'une des plus importantes est celle-ci :

 

Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai
annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez
persévéré,
Et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que
je vous l'ai annoncé; autrement vous aurez cru en vain.
(1 Corinthiens 15 :1-2)

 

 

L'Évangile que les apôtres ont annoncé se résume comme ceci :

 

  1. Jésus-Christ est le Fils de Dieu et il est Dieu comme le Père et l'Esprit-Saint.

  2. Jésus-Christ n'a commis aucun péché de toute éternité, ses œuvres en témoignent.

  3. Son sacrifice à la croix lave de tous péchés chaque homme qui consent à le recevoir.

  4. Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes à cause de son sacrifice expiatoire et de sa position Divine.

  5. Comme Dieu la mort n'a pas pu le reternir et Il est ressussité et monté aux cieux.

  6. L'Esprit-Saint a fait enfanter Marie.

  7. Lorsque tu acceptes cela, tu es scellé de l'Esprit-Saint, justifié et sanctifié. Né de nouveau, tu es vu Saint et la vie éternelle débute. Il est impossible à un homme d'être sauvé et de faire les œuvres du mal.

Les Saintes Écritures, l'Ancien et le Nouveau Testament attestent toutes ces choses. Se faire mettre en échec sur un de ces six premiers points équivaut à la perte du salut éternel. Même l'apôtre Pierre lui-même a failli tomber dans une hérésie : les Juifs convertis voulaient que les gentils soient circoncis. L'apôtre Paul a dû intervenir. Aussi, pour garder l'Églises de Christ des Hérésies, Paul scella tout sous l'Évangile et dit que même si un ange de lumière venait nous dire le contraire de ne pas le croire (Galates 1 :8, 2 Corinthiens 11 :14). Les hérésies ne peuvent être combattues que par la connaissance de la Parole. Or conscients de cela, Paul et tous les apôtres agrandissaient l'œuvre en centralisant les activités à Jérusalem. Tous documents devenant règles d'éthiques, doctrinales et prophétiques en plus des Évangiles passaient par ce canal de communication. Les lettres étaient copiées pour chacune des Églises existantes, de sorte que tous soient informés et puissent opérer indépendamment. Le dernier livre à être transmis aux différentes Églises fut l'Apocalypse de Jean. Le Seigneur permit qu'il vive plus longtemps que les autres apôtres afin de s'assurer que les Églises aient en leur possession tous les textes sacrés. Ces textes constituaient les règles doctrinales, éthiques et prophétiques. Tout était complet, rien n'était à rajouter. Pour faire face aux hérisies tout était dans l'écriture. Aussi, vers le début du deuxième siècle, date vers laquelle mourut Jean, le Nouveau Testament était dans toutes les Églises, transcrit à la main par des frères. Le contenu des livres était identique au Nouveau Testament que nous nous procurons de nos jours.

L'Église de Rome fut l'une des Églises les plus persécutées. Pour ces raisons, bien avant que Jérôme ne traduise la Bible de façon très discutable en 378, de nombreuses transcriptions et traductions du Nouveau Testament et de l'Ancien Testament avaient été faites dans diverses langues par d'autres Églises. À ce sujet, on peut retrouver dès le début du 3e siècle des preuves irréfutables de transcriptions et de traductions du Nouveau Testament. Des prêtres gaulois au début du 4e siècle citaient les Saintes Écritures en gaulois et affirmaient qu'il y avait eu de nombreuses autres traductions auparavant, tout aussi bonnes les unes les autres.

2. Les fonctions de l'Église

Tout d'abord qu'est-ce que l'Église Universelle de Christ? L'Église Universelle de Christ est composée de sept Églises qui était en Asie du temps des apôtres : Éphèse, Smyrne, Pergame, Thyatire, Sardes, Philadelphie et Laodicée. À chaque Église, il y a un avertissement et une recommandation. Chacune était autonome. On peut y lire dans Apocalypse du chapitre 2 jusqu'à la fin du chapitre 3 les recommandations et les avertissements du Seigneur Jésus. Ce sont des Églises qui vont évangéliser dans le temps de la Grâce pour Christ. La septième Église Laodicée que plusieurs érudits et hommes bibliques croient être l'Église catholique romaine sera vomie de la bouche de Christ. C'est la plus riche des Églises.

 

Dans chacune de ces Églises, il y aura des âmes sincères qui vont accepter Jésus-Christ dans leur vie comme les Évangiles l'expliquent. Ces petites pierres vivantes vont faire partie du corps de Christ. Christ est le chef suprême de l'Église qui est son corps (Éphésiens 1 :3-23). L'Église étant formée de toutes les âmes vivantes se donnant à Christ pour être sauvées, elles sont scellées d'un même Esprit-Saint et participent au corps de Christ formant l'Église Universelle de Christ (1 Corinthiens 12 :1-31). Dès qu'une petite pierre vivante fait partie du corps de Christ, elle est avec Christ pour toujours.

 

Sortir de son contexte un verset biblique peut entraîner des erreurs très graves. Entre autre, on a souvent entendu à droite ou à gauche ce verset : « Pierre, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ». Vu de cet angle, cela affirme la supériorité de Pierre sur les autres apôtres et en fait le premier pape. Cependant en lisant dans son contexte cette phrase, elle a une toute autre signification.

 

Jésus étant arrivé dans le territoire de Césarée de
Philippe, demanda à ses disciples : Qui dit-on que je
suis, moi le Fils de l'homme?
Ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean-
Baptiste; les autres Élie; les autres, Jérémie, ou l'un
des prophètes
Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis?
Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu
vivant.
Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux,
Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le
sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est
dans les cieux.
Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre
je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des
morts ne prévaudront point contre elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : ce que
tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu
délieras sur la terre sera délié dans les cieux.
Alors il recommanda aux disciples de ne dire à
personne qu'il était le Christ. (Matthieu 16 : 13-20)

 

En regardant dans son ensemble cette phrase, on s'aperçoit que Pierre fut le premier homme à reconnaître publiquement que Jésus était le Christ le Fils du Dieu vivant. En reconnaissant cela, il venait d'être le premier membre spirituel (la première pierre) à naître de nouveau ou à être sauvé. Pierre fut le premier membre de l'Église spirituelle de Christ, à lui viendraient s'ajouter toutes les autres pierres qui formeraient l'édifice de l'Église Universelle à travers les âges ou les temps. Les membres la composant étant Saints, tous pouvoirs leur sont donnés. Avec Foi, ils peuvent lier ou délier sur la terre, démon, maladie et autres. Aussi, des loups tenteront de s'introduire dans l'Église humaine, il est permis de leur dire de partir, en ce sens l'excommunion est permise dans l'Église.

Il est permis d'excommunier même des frères et sœurs faisant partis de l'Église Universelle de Christ, mais cela n'entrâine en aucun temps la perte du Salut éternel. Ces versets en témoignent.

 

Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui
seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.
Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux
personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la
déclaration de deux ou de trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse
aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un
païen et un publicain.
Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la
terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur
la terre sera délié dans le ciel.
(Matthieu 18 :15-18)

 

Il va de soi que l'excommunion n'entraîne pas la perte du Salut reçu lors de l'acceptation de Christ. Il est primordial que je fasse une mise au point ici. L'acceptation du sacrifice de Jésus-Christ doit être accompagnée d'une repentance des péchés dans sa propre vie. Aucun chrétien ne pourrait accepter Jésus-Christ dans sa vie sans avoir en horreur le péché. Donc, il est évident que si une personne vient au Seigneur et qu'elle exerce le métier de tueur à gage, elle ne pourra en toute logique continuer ce métier, de même qu'une prostituée ou une danseuse nue. Dans ces cas les fruits, de l'Esprit-Saint sont instantanés. Nul homme ne peut servir Dieu et Satan, il haïra l'un ou l'autre. La conversion ou l'acceptation sincère c'est ce qui assure le Salut éternel en Jésus-Christ, cela procure la Justification et la Sanctification. Toute ruse d'un homme face à cette acceptation entraîne le rejet de Dieu. Vous savez Satan et ses anges déchus croyaient que Jésus était le Fils du Dieu vivant, mais cela ne leur a pas donné de Salut, puisqu'ils ont rejeté la Lumière.

Dans le cas d'une excommunion faite par l'Église, il peut s'agir d'envoyer un loup introduit dans une bergerie ou d'enlever un croyant qui par le péché dans sa vie déshonore son assemblée, à l'exemple d'un frère adultère. Ayant fait les démarches expliquées précédemment, celui-ci persévère dans son péché et défie son Église. Il est clair que d'accepter une telle conduite dans l'assemblée entraînera des complications internes et externes. D'ailleurs Dieu dit : « considérez-le comme un païen ». Visiblement parce qu'il a reçu la grâce, il n'est pas perdu. Il demeurera hors de son assemblée jusqu'à ce qu'il abandonne son péché dusse être toute sa vie. Personnellement en vingt (28) ans que je suis avec le Seigneur, je n'ai jamais assisté à un tel geste de la part des anciens de mon Église. Cependant, il y a vingt trois (23) ans, une invitation à partir aurait dû être prise vis-à-vis un groupement qui a empêché notre assemblée de prospérer. Dans un tel cas, il ne s'agit pas d'excommunion, mais d'incitation à partir. Du temps des apôtres, Paul eut à recourrir à cette règle pour chasser à quelques reprises des individus qui ont déshonoré l'Église.

 

Voici un autre verset qui constitue une hérésie que l'Église catholique romaine se plaît à mettre sur la table.

Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous!
Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.
Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront
pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur
seront retenus. (Jean 20 :21 et 23)

 

En remettant ce verset dans son contexte, Jésus est ressussité des morts et Il envoie ses disciples par-delà les nations. Les disciples en annonçant la bonne nouvelle sont une odeur de mort qui produit la mort pour les uns, et une odeur de vie qui produit la vie éternelle pour les autres, comme le dit si bien 2 Corinthiens 2 :10-16. Incontestablement, si un disciple annonce le Salut par Jésus-Christ à un païen et que celui-ci l'envoie paître, ce disciple devient une odeur de mort pour ce païen, car celui-ci refuse que Jésus-Christ porte ses péchés à la croix. Donc, les péchés de ce païen sont retenus. L'inverse est aussi vrai, si le païen accepte que Jésus-Christ porte ses péchés à la croix pour lui, ce disciple est devenu une odeur de vie et par conséquent ses péchés sont pardonnés. Jamais dans la Bible, on a vu un apôtre ou un disciple entendre les péchés d'un frère ou d'une sœur et les pardonner en confession. Tout au plus peut-on ce pardonner mutuellement, et même sans cette volonté, en passant par Jésus-Christ tous les péchés sont pardonnés.

 

Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre
Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme,
qui s'est donné lui-même en rançon pour tous. C'est là
le témoignage rendu en son propre temps,
(1 Timothée 2 :5-6)

 

Du temps des apôtres, l'Église était composée des anciens, des évêques, des diacres, des disciples, des frères et de sœurs. D'ailleurs il serait intéressant de donner les exigences du temps pour devenir évêques.

 

Cette parole est certaine : Si quelqu'un aspire à la
charge d'évêque, il désire une œuvre excellente.
Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une
seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite,
hospitalier, propre à l'enseignement.
Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais
indulgent, pacifique, désintéressé.
Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne
ses enfants dans la soumission et dans une parfaite
honnêteté;
car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison,
comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu? (1
Timothée 3 :1-5)

 

L'Église de Rome comme celles de toutes les autres mentionnées et non mentionnées dans la Parole fut fondée par les apôtres ou les disciples. L'Église de Rome le fut par Paul, et celui-ci partit pour d'autres cantons pense t-on. Bibliquement, il n'y a aucune preuve que Pierre alla à Rome. Cependant, si l'on se fie aux archives de l'assemblée romaine, Pierre aurait pris la tête de l'Église de Rome. Or, la foi chrétienne était une odeur de mort à Néron, ainsi les premières vagues de persécution arrivèrent. La légende veut que Pierre, mourut martyr, crucifié la tête en bas pour rendre gloire au Christ. Pape? Certainement pas, le principal intéressé en ignorait le mot et son sens. Quand le mot survint dans le vocabulaire de l'époque, Pierre était décédé depuis 400 ans environ. Paul, Pierre et les apôtres n'auraient pas accepté qu'un homme puisse s'accaparer un tel pouvoir terrestre. Chacun d'eux se rendant utile dans le corps spirituel de l'Église selon leurs dons et compétences, ils ont fondé chaque assemblée de façon à ce qu'elle soit indépendante les unes des autres. D'autant plus que le mot « pape » ou sa ressemblance n'a jamais existé dans l'Église primitive et dans les Écrits Saints.

Quant à savoir si Pierre a les clefs du Royaume des Cieux (Matthieu 16 :19). La réponse à cette question se trouve dans la Bible. L'Église Universelle de Christ existera jusqu'à l'enlèvement de l'Église à la fin de l'époque de la grâce. Or, Pierre était la première créature de Dieu à accéder à ce nouveau mode de rédemption. Jésus venait de confirmer le nouveau passage entre Dieu et les hommes en disant « Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux ». L'Église Universelle est l'ensemble de tous les croyants de la terre dans des temps différents composant l'époque de la grâce.

Le sacrifice à la croix de Jésus-Christ donne à cette Église sa puissance. Naturellement, tout se passe par Christ; et rien sans Lui. Dans ce sens, cette Église est l'épouse de Christ durant la grâce. Il est clair que dans le sacrement du mariage, l'époux et l'épouse deviennent, un seul corps. C'est pour cela que Paul s'exclame :

 

Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au
Seigneur;
car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le
chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le
Sauveur.
Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les
femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes
choses.
Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé
l'Église, et s'est livré lui-même pour elle,
afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée
par le baptême d'eau,
afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse,
sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et
irrépréhensible.
C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes
comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme
s'aime lui-même.
Car jamais personne n'a haï sa propre chair; mais il la
nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour
l'Église,
parce que nous sommes membres de son corps.
C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et
s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une
seule chair. (Éphésiens 5 :22-31)

 

Ainsi chaque nouveau membre de cette Église Universelle est justifié et sanctifié devant Dieu par le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ à la croix. Aussitôt ce membre est saint, parce que Christ porte ses péchés passés, présents et futurs à sa place. Ceci est le Don Gratuit de la Vie Éternelle. Dès ce jour le membre est assuré de son Salut et d'aller au ciel. Ce passage se fait par la Foi en Jésus-Christ. On ne peut aller au ciel que de cette façon durant l'époque de la grâce. Seul Jésus peut sauver les hommes, les autres maîtres spirituels ne sont que des imposteurs implantés par le diable pour perdre la multitude des âmes des hommes. Et cela fait parti du plan diabolique de la grande imposture qui bientôt arrivera.

 

Il est certain que si Pierre a les clés du Royaume des Cieux, c'est parce que Christ a remis cette autorité à l'Église Universelle. Le Salut Éternel n'est accessible que par l'acceptation du sacrifice de Jésus à la croix. Or ce don de Jésus à l'Église Universelle est fait parce que chacun des membres qui la compose est saint et assuré de son vivant d'avoir une place dans le Royaume des Cieux. Cependant toute autorité appartient à Christ et Apocalypse 1 :17-18, le confirme très bien.

Je suis le premier et le dernier...
Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.

 

L'Église Universelle de Christ est l'ensemble des croyants sincères regénérés à travers les siècles composant l'étape de la grâce. L'Église de Rome est une des nombreuses Églises la composant. Tous les fidèles affiliés à une Église quelconque ne sont pas sauvés. Si une Église voile le Salut éternel en s'éloignant de la sainte doctrine et des usages et coutumes établis par les apôtres avant leur mort, ses fidèles inconditionnels seront privés du Salut Éternel. D'ailleurs l'apôtre Paul le dit :

 

Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai
annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez
persévéré,
et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que
je vous l'ai annoncé; autrement vous aurez cru en vain.
(1 Corinthiens 15 :1-2)

 

Et Jésus, nous rappelle dans Mattieu 7 :14.

 

Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent
à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.

3. L'Église catholique romaine

Pour parler de l'Église catholique romaine, on doit pointer du doigt la ville de Rome et ses papes qui la composèrent. Rapidement, cette Église devint politique et temporelle, elle courtisa les rois de la terre et s'enrichit, jusqu'à ce qu'elle puisse exercer un chantage éhonté sur eux. Sa puissance croissante, elle lança l'Inquisition au Moyen Age. Sa puissance sur les royaumes d'Europe retardera de quelques siècles la science.

a. L'Inquisition

Je dois dire que les informations que j'ai recueillies afin de pouvoir écrire ce livre m'ont profondément ébranlé. Comme je dois rester impartial vis-à-vis de l'histoire, je vais parler de ces événements stoïquement. L'Inquisition était l'art de mener une enquête pour savoir qui était hérétique ou s'adonnait à des sciences démoniaques. Naturellement, étaient considérés comme hérétiques, les vrais croyants. Je m'explique, l'Église catholique romaine avait délaissé dans son souci de maintenir un clergé en opposition aux saintes Écritures, la Bible elle-même, force de toute connaissance. Donc, en s'éloignant de la puissance de l'Évangile de Christ et soucieuse de maintenir un clergé célibataire et de s'enrichir, elle a commis de nombreuses hérésies qu'elle traîne encore de nos jours. Celles-ci ont été démontrées au chapitre 3 de ce livre, au lecteur de s'y référer. De fausses doctrines comme le pape est le représentant de Dieu sur terre; le pape est infaillible; le pape est au-dessus de tout homme; le pape détient tous les pouvoirs de l'apôtre Pierre et la clé du Royaume des Cieux; le prêtre doit confesser les péchés des hommes par son sacerdoce, car il représente Dieu sur terre; prier Marie, Joseph ou autres Saints canonisés romains pour intercéder en notre faveur auprès de Jésus; payer pour des indulgences, et bien d'autres; furent introduites au cours des siècles par la papauté et son manque évident de connaissance des Saintes Écritures. Incontestablement, cette Église devint centralisatrice et courtisa les rois de la terre, elle devint puissante et avide de pouvoir. Elle répandit le sang des saints en exterminant au nom de Jésus, les chrétiens attachés à la sainte doctrine comme nous le verrons au cours de ce chapitre. L'erreur d'une centralisation des Églises que voulait éviter les apôtres en rendant chacune des Églises autonomes et en refermant tout sous les écrits afin de réfuter les hérésies se produisit. Des synodes, des conclaves, des conciles sous l'égide d'une Église politique et temporelle vinrent ajouter et modifier l'Évangile de Jésus, allant jusqu'à faire d'un Évangile d'amour où tout est arrêté et renfermé sous l'écriture, une religion païenne par leur évolution dans l'hérésie. Ceci donna lieu à la création de l'Inquisition. De nos jours, l'Église catholique romaine voile à plusieurs centaines de millions d'âmes le Salut par la Grâce, les malheureux pensant se sauver par leurs bonnes œuvres.

 

Il n'y a point de juste, Pas même un seul;
Il n'en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul;
Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres
(Romains 3 :10 et 12 et 20)

et

Justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux
qui croient. Il n'y a point de distinction.
Et ils sont gratuitement justifiés par la grâce, par le
moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ.
C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour
ceux qui croiraient, victime propriatoire, ...
(Romain 3 :22-25)

et

Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit
de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre
Seigneur. (Romains 6 :23)

et

Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre
Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme,
(1 Timothée 2 :5)

 

Par ces quelques versets bibliques, nous venons de détruire toute la doctrine de l'infaillibilité du pape, son intercession comme médiateur de Dieu, sa supériorité sur les hommes, le pouvoir confessionnel des prêtres, évêques, papes. Le lecteur se doute que j'aurais pu citer encore bien des passages de la Parole.

L'Église catholique elle-même dans l'hérésie et ayant sous son emprise les royaumes européens, s'acharna sur les fidèles attachés aux Saints Écrits. Souvent ce furent des Églises fondées par des disciples ou des apôtres restées pures et accrochées à la Parole de Dieu. Il va de soi qu'il y avait aussi parmi ces hérétiques des déviations majeures de la sainte doctrine, mais aussi des juifs, des musulmans et même ceux qui vouaient un culte ouvert à Satan. Cependant force est d'avouer avec du recul que la majorité des victimes de l'Inquisition étaient bel et bien des croyants sincères en Jésus-Christ et non attachées à l'Église catholique romaine qui se voulait la seule Église apostolique au monde. Entre autre, ils s'agissaient des ancêtres des Églises baptiste, évangélique, pencôtiste et méthodiste.

Abstraction faite des hérésies, l'Église a le devoir d'empêcher les loups de pénétrer dans la bergerie comme nous avons vu précédemment. Mais l'Église n'a pas autorité de porter un jugement sur les autres religions ou de combattre le Satanisme sur la terre. Son rôle est évangélique, défensif et de s'assurer que les droits des chrétiens sont respectés par nos gouvernements. Les chrétiens ont l'obligation d'être le sel de la terre (Mat 5 :13). Aussi, chaque homme a une vie libre et entière à vivre, il vient face à face avec l'Évangile; puis prend sa décision. De cette décision dépendra sa vie éternelle. Le Seigneur à dit : À moi la rétribution (Deut 32 :35, Rom 12 :19, Heb 10 :30). Ce n'est pas au chrétien de juger de l'orientation de l'âme de son voisin, mais à Jésus seul au jour du jugement. Aussi, l'Église catholique romaine est devenue un ramassis d'hommes non regénérés qui se sont servis de cette institution et du nom de Jésus-Christ pour faire souffrir leurs semblables. Ces mêmes hommes non regénérés se servent de nos jours du communisme, du capitalisme, du patriotisme ou de la franc-maçonnerie pour donner une raison à leurs instincts meurtriers en soulevant les masses.

 

Mais comment fonctionnait l'Inquisition? Une fois dans son rouage[133], il était pratiquement impossible d'y échapper. On pouvait tomber dans son engrenage soit, par délation, faux témoignage, cupidité de l'église, mœurs étranges et autres. Aussitôt, que quelqu'un était soupçonné et considéré comme pouvant être hérétique, l'Église catholique romaine amassait tous les biens et la personne perdait tous ses droits. Naturellement, les biens amassés, l'Église catholique romaine ne voulait pas avoir à redevoir des montants pour des erreurs commises. Donc, le procès de l'hérétique traînait des années, jusqu'à ce que celui-ci ait reconnu sa faute et l'ait dénoncé publiquement. Entre temps, il était emprisonné et torturé. L'attente du procès pouvait durer indéfiniment, ainsi des personnes ont été torturées psychologiquement et physiquement pendant vingt ans[134], plusieurs mouraient avant même d'avoir subi un procès. Parmi les tortures[135] employées, il y avait le chevalet, la roue, la table extensible, les brasiers, le garrucha, et autres. Il y avait deux catégories de cachot « murus largus » et « murus durus »; cette dernière catégorie avec ou sans procès équivalait pratiquement à la mort. Cette torture psychologiques consistait à enchaîner serré une personne au mur[136] dans une cellule si petite qu'elle pouvait juste contenir un corps humain debout et enchaîné dans l'isolement et la noirceur avec une nourriture infecte et de l'eau putride. Cela pouvait durer des jours, des semaines, des années. Il y a même des hommes qui furent oubliés dans ces cachots. Certains auteurs parlent d'un rite satanique qui était suivi par les inquisiteurs eux-mêmes. Tous devineront qu'il faut une âme noire pour accepter de travailler dans cette injustice et cette cruauté. Souvent la pauvre créature avouait des fautes dont elle n'était pas coupable afin de sortir de ces cachots de la mort. On remettait la personne en procès avec témoignage, l'Église catholique romaine était certaine de ne pas avoir à remettre les biens et le séculier exercait la sentence. Ces hommes avaient une puissance illimitée avec pouvoir sur la vie et la liberté de leur prochain. Les peines variaient selon les pays, le plus souvent, il s'agissait du bûcher; être enterré vivant ou torturé jusqu'à ce que toutes les jointures soient disloquées; boire trente pintes d'eau; être attaché à une croix de bois, le bourreau lui brisait toutes les articulation avec une barre de fer et on le laissait mourir; retour en prison avec torture, de se nourrir au pain et à l'eau, de porter une croix sur soi.

 

Naturellement le clergé n'était pas autorisé à torturer ou exécuter une sentence par le pape; il chargeait le séculier d'exécuter après avoir dénoncé et fait main basse sur les biens du suppposé hérétique. Plus d'un homme s'est débarrassé de sa femme ainsi et vice versa. Cela a donné beaucoup d'ouverture à la jalousie, la cupidité, la médisance et la calomnie. L'Inquisition fut corrompue et transformée en une machine à extraire de l'argent de ses victimes[137]. L'Église catholique romaine dans une telle injustice, empochait les biens des victimes de l'Inquisition qui servaient à alimenter le népotisme[138], le despotisme[139] des papes et de sa curie. Dans les termes d'aujourd'hui, l'Église catholique romaine a été voleuse, pilleuse, meurtrière, tyrannique et mensongère.

Au XXI siècle, on essaie de minimiser les réels impacts de l'Inquisition en disant que peu de gens du moyen âge en ont souffert. D'ailleurs les archives ayant été détruites pour la plupart, s'aviser de donner un chiffre sur le nombre de morts potentiels, pourrait devenir matière juridique. Cependant, contrairement à ce qu'on prétend l'Inquisition fut mortelle pour bon nombre de personnes que ce soit physiquement ou psychologiquement.

L'Inquisition fut répandue dans tous les pays d'Europe dans une proportion plus ou moins forte, dépendamment des rois. Il va de soi, qu'au Moyen Age les royaumes étant petits, les roitelets qui voulaient survivre durent fonctionner main dans la main avec la Sainte Église catholique romaine. Sinon les intrigues de coulisse effaçaient leur noble représentant de manière rapide et radicale. Mais, au fur et à mesure que les royaumes devinrent gros et puissants, la boucherie cessa. L'Angleterre l'abandonna rapidement. Seule l'Espagne, ses colonies et le Portugal poursuivirent l'Inquisition jusque dans les années 1820, malheureusement, à leur grand détriment économique. « Dès le début, l'Inquisition n'avait aucun obstacle juridique et ecclésiastique, on ne pouvait empêcher sa marche. Il n'y avait aucun relâchement de vigilance de ses membres, sa puissance ne cessait d'augmenter et son organisation de s'étendre. Il y eut bientôt des inquisiteurs dans des pays aussi lointains que l'Angleterre, l'Éthiopie, la Bulgarie, l'Europe centrale, il y avait tant de tribunaux qu'un hérétique ne pouvait trouver ni paix ni refuge dans les pays de domination chrétienne.

Tout étranger suspect était surveillé et arrêté. Grâce aux nombreux renseignements que possédait l'Inquisition, son lieu de naissance et ses antécédents étaient vérifiés. Il pouvait changer de domicile, prendre un faux nom, les agents de l'Inquisition étaient certains de retrouver sa trace. Si l'Inquisition le jugeait bon, parfois dans une ville ou un village suspect d'abriter des hérétiques inconnus, chaque membre de la communauté était obligé de comparaître devant le tribunal, forcé d'abjurer l'hérésie et soumis à un interrogatoire pressant dont l'habileté dépassait de beaucoup celle déployée par nos juges d'instruction modernes[140] ». Donc, l'Inquisition était très bien organisée. Un autre auteur nous dit : « l'Inquisition espagnole a durée plus de trois siècles, de 1478 à 1820. Elle provoque l'exode des juifs et des musulmans. L'Espagne perd environ cinq cent mille personnes et subit un appauvrissement économique[141] ».

Pour qu'autant de gens fuient l'Inquisition, il fallait une réelle crainte et non quelques cas isolés comme l'Église catholique romaine et certains auteurs veulent le laisser croire. En voici, la chronologie[142] :

1215 – Innocent III, le IV concile œcuménique du Latran. Une guerre venait de virer à un massacre épouvantable avec les Albigeois des frères chrétiens et l'armée du pape. De là est née la création de l'Inquisition dans les diocèses.

 

1243 (?) – Innocent IV permet l'adoption de la torture dans les procès contre les hérétiques et refuse aux condamnés toute possibilité d'interjeter appel.

 

1376 – Grégoire XI à Avignon, Eymerich, Directorium Inquisitatorum. C'est le « Summa Inquisitorialis ». Diffusion manuscrite très considérable dans toute l'Europe, grâce aux inquisiteurs.

 

1484 – Sixte IV. Torquemada, Instrucciones. Torquemada copie le Directorium

 

1488 – Innocent VIII avec « Summis desiderantes affectibus ». Sprenger, Institor, « Malleus maleficarum »

 

1494 – Alexandre VI. Repertorium. Le Dictionnaire, Copie le Directorium, ignore le Malleus.

 

1503 – Jules II. Édition du Directorium. L'Inquisition en Espagne en assure la diffusion.

 

1542 – Paul III. Il fait un réforme de l'Inquisition appelée d'abord « Congrégation de l'Inquisition romaine et Universelle », elle deviendra la « Sacrée Congrégation du Saint Office » pour finir avec la « Congrégation de la Foi ».

 

1575 Grégoire XIII. Réédition glosée du Repertorium. Relèvement des emprunts de l'Anonyme à Eymerich.

 

1578 – Grégoire XIII. Réédition glosée du Directorium. Par ordre du Saint-Siège apostolique. La glose se réfère souvent à l'édition valencienne, non glosée, du Repertorium.

 

1834 – Grégoire XVI. Le 15 juillet 1834, l'Inquisition est supprimée.

 

Le Siècle des Lumières avait fait son œuvre, dès la fin de XVIIe siècle l'Inquisition n'était plus en vigeur dans les principaux pays d'Europe. L'Importance de la papauté allant à son déclin, de nouvelles démocraties en Europe et en Amérique commençaient à tasser l'Église catholique romaine. Quoiqu'il en soit, tout pape entre 1215 à 1834 sera considéré comme un inquisiteur en puissance dans ce livre. En tout temps, un pape aurait pu mettre fin à ce massacre religieux, aucun ne l'a fait. Ils ont préféré voler les biens d'autrui au nom de la religion sans contrôler par les Saintes Écritures qu'eux-même étaient en hérésie. Heureusement en Amérique du Nord, nous avons eu un bon clergé qui nous a donné de bonnes institutions. Naturellement, l'empire britannique a dissocié immédiatement l'état du clergé.

4. La chronologie catholique[143]

Du début de l'assemblée de Rome fondée par Paul jusqu'à nos jours, cette Église fut l'unique témoin des âges d'une institution puissante située à Rome. L'honnêteté oblige à dire que cette Église s'est éloignée considérablement de la sainte doctrine au fur et à mesure de son évolution. Au point même d'en voiler le Salut Éternel à leur fidèles. D'une humble petite assemblée, elle est devenue une Église politique axée sur les faveurs des rois de la terre, puissante et corrompue au cours des siècles. Je pourrais écrire des livres sur cette chronologie, mais tel n'est pas mon but. Cette œuvre étant évangélique, je résumerai par phase la papauté, et en donnerai un bref aperçue politique. Bien que la chronologie des papes débute au début de l'assemblée de Rome, le terme « pape » n'apparaîtra qu'au 5e siècle. Avant cette phase, les chefs de l'Église de Rome n'ont été que des évêques conformes au Nouveau Testament. Pour abréger le texte, à côté du nom du pape ou de l'évêque, si vous voyez (M), cela signifie martyre; (I) Inquisiteur; (T) assassin ou complice de meurtre peut-être même du pape précédent; (A) Assassiné par la curie ou autres. Maintenant attaquons-nous aux différentes phases de la papauté.

Les Martyrs (67 (?) – 337)

Bien que le Nouveau Testament n'affirme pas que Pierre soit devenu Chef de l'assemblée de Rome, le Seigneur Lui-même fait allusion à sa mort glorieuse. Des archives romaines permettent également de croire en cette possibilité. Cette Église a été fortement persécutée. Puis, la situation de l'assemblée de Jérusalem comme point central des Églises est devenue de plus en plus précaire. Nous savons qu'en l'an 70 Après J-C., les Romains attaquèrent Israël et Jérusalem; les Juifs survivants furent dispersés à travers les nations. Ces faits connus, probablement, l'apôtre Pierre vers la fin de son ministère prit-il la direction de l'assemblée de Rome ou de toutes autres Églises existantes à cette époque. La Bible n'en fait pas mention, peut-être l'apôtre était-il déjà mort. Cette Église ayant fait de nombreux faux, il est difficile de confirmer la véracité de ce qui peut être une légende. D'ailleurs, avant l'an 155, on est sur un terrain raboteux à savoir l'exactitude des dates et des écrits, voire même des noms.

Férocement persécutée par Néron Domitien, Hadrien, Maximin I, Décius, Gallus, Dioclétien et Maxence, cette Église primaire vivote. Ces nombreuses persécutions expliqueraient son éloignement des livres Saints. Les évêques de cette Église romaine primitive sont les suivants : Pierre(M???), Linus(M) (67 –76), Anacletus(M) (76,88), Clément(M) (88-97), Évariste(M) (99-107), Alexandre(M) (107-116), Sixte(M) (116-125), Télesphore (125-136), Hygin (138-142), Pie I (142,155), Anicet(M) (155-166), Soter (166-174), Euleuthère (174-189), Victor (189-198), Zephyrin (198-217), Calixte(A) (217-222), Urbain (222-230), Pontien(M) (230-235), Antère (235-236), Fabien (236-250), Corneille(M) (251-253), Lucius (253-254), Etienne (254-257), Sixte II(M) (257-258), Denys (260-268), Félix (269-274), Euthychien (275-283), Caius (283-296), Marcellin (296-304), Marcel(M) (307-308), Eusèbe(M) (309-310), Mitiade (310-314), Sylvestre (314-335), Marc (336).

 

Naturellement comme Jésus et les apôtres l'avaient eux-même dit, l'ivraie tenta de s'introduire dans l'Église primitive par le biais de différentes doctrines et de faux docteurs. À cette époque les principales hérésies rencontrées furent le gnosticisme[144], l'arianisme[145], le manichéisme[146]et le marcionisme[147].

 

En ce qui concerne les relations entre les Églises et leurs évêques, elles vont évoluer. Entre 93 et 97 des troubles dans l'Église de Corinthe surgirent. Or le vieil apôtre Jean vivait encore sur l'Île de Patmos. Mais, on en refère à Clément de Rome. Pourquoi? Rome était une Église persécutée et on reconnaissait la qualité de ses membres et leur zèle. De plus Clément aurait été ordonné par l'apôtre Pierre et était un disciple de Paul. Donc, il était habilité de par son expérience à prendre des positions dans l'Église. Sur un ton de bonté paternelle et avec une autorité marquée dans sa lettre aux Corinthiens, il prendra position et tranchera le conflit. Il réglera le conflit sur la position de compétence et non comme successeur de Pierre. Soter (166-174), écrit une lettre à l'évêque Denys à Corinthe, dans le fragment de cette lettre, les deux évêques sont sur la même égalité. Victor (189-198), les Églises ne s'entendent pas sur la date de Pâques, elles demandent l'avis de Rome. Rome tranche et demande droit de regard sur toutes les autres Églises. Cependant les Églises d'Asie, l'envoient promener. Vers cette époque le baptême des petits enfants fit son apparition. Une autre modification frappante fut faite; celle qui fit du repas en mémoire du Seigneur et de sa mort – la sainte cène – un acte accompli miraculeusement par un prêtre. Ces deux faux enseignements marquèrent encore davantage la distinction entre le clergé et les laïques. Il se développa un système clérical placé sous la domination des évêques soumis eux-mêmes à des « métropolites » établis sur de vastes territoires. Ainsi une organisation tout humaine, avec ses formes religieuses stéréotypées, vint supplanter dans les Églises autonomes la puissance agissante du Saint-Esprit et les directives des Écritures. Félix (269-274) se mêle de destituer Paul de Samosate, évêque d'Antioche, convaincu d'hérésie par les membres de l'Église et remplacé par Rome pour Domnos. En fait la position de Rome fut politique, c'est elle qui fit pression sur l'empereur Aurélien pour faire destituer militairement l'évêque d'Antioche à la demande de l'Église d'Antioche. La décision était celle des membres de l'Église d'Antioche, alors elle fut entérinée. Sous Jules I (337-352), l'Église romaine s'imposant aux autres Églises d'occident par sa force politique qu'elle exerce sur l'empereur romain en occident se mêlera de faire des recommandations à l'Église d'orient. Voici ce que l'Église d'orient répond : « Tout en affirmant leur respect à l'endroit du siège romain, les évêques orientaux contestent à l'Église de Rome le droit de donner des ordres. L'importance d'une Église ne se mesure pas à la grandeur de la cité où elle est établie. Pourquoi l'Occident se mêle-t-il de discuter les décisions de l'Orient? Jadis dans l'affaire de Novatien ou dans celle de Paul de Samosate, l'Orient a accepté, sans discuter, les sentences de l'Occident. Qu'on en agisse de même aujourd'hui. Sinon, ce sera rupture ». Habituée à la coutume des Églises d'Occident par sa pression politique, Rome réplique : « Ignorez-vous que la coutume est de nous écrire, à nous en premier lieu, afin que la justice soit rendue d'ici? [148]». Ce conflit persisistera et en l'an 410, Rome et Constantinople se sépareront.

 

Entre-temps, le clergé prit tant de place dans l'Église de Rome que les montanistes et les cathares attachés au pur enseignement des apôtres se sont séparés complètement. Allez donc savoir si les Abligeois, les Vaudois, les Huguenots et bien d'autres n'étaient pas la noble succession de cette scission ou tout simplement des Églises fondées par des disciples et même des apôtres. Quoiqu'il en soit, ces nobles frères et sœurs vivants en paix furent persécutés, soumis à l'Inquisition et pourchassés sans relâche par la Sainte Église catholique romaine apostolique.

 

Dès l'an (88-97), on remarque des erreurs doctrinales graves au sein de l'Église de Rome. Dans sa lettre aux Corinthiens, Clément répond : « Les prêtres déposés doivent être impérativement réinvestis dans leurs fonctions. Les fauteurs de troubles seront assignés à la résidence forcée loin de Corinthe. Ce n'est pas aux laïcs à faire la loi aux prêtres qui tiennent de Dieu leur autorité. Pour les ordinations, le droit hiérarchique doit être strictement respecté[149] ». Si ce document est exact, la douceur toute chrétienne des apôtres et de Jésus aurait baissée, puisqu'on y parle de punitions. Les apôtres auraient probablement instruit, exhorté ces hommes. Si le salut par la Grâce avait été touché, on aurait probablement rejeté ces gens de l'Église. Autre, il semble y avoir une classe laïcs et un clergé dans l'Église. Du temps des apôtres, les laïcs étaient évêques, prêtres, diacres et pouvaient occuper toutes les fonctions dans l'Église Universelle de Christ. Certes, Paul avait mentionné que célibataire, il abattait plus d'ouvrage pour le Seigneur, car il n'avait pas à plaire à sa femme. Mais il n'est pas donné à tous d'être eunuque. Clément donne au clergé une supériorité sur les laïcs, mais les apôtres n'auraient pas accepté cela. D'ailleurs n'est-il pas dit que celui qui dirige bien sa famille saura bien diriger l'Église de Christ ? Cependant, nous verrons que de nombreux papes avaient des enfants et que l'abandon du laïcisme s'est fait au fur et à mesure que le clergé devint puissant. Alors les cardinaux, évêques, prêtres étaient issus de monastère et la proportion bascula du côté du clergé pour l'Église catholique. Calixte (217-222) établit un jeûne à la cueillette, aux vendanges et à la moisson. Voyez-vous, on commence à ajouter à la Bible. Marcellin (296-304) remet les livres sacrés de l'Église sous Dioclétien. Eusèbe (309-310) proclame qu'il n'y a pas de repentance pour les lapsis[150]. De quel droit s'interpose t-il entre Dieu et l'homme, ne regarde t-il pas les écrits. Hélas! Marcellin les a déjà remis et en temps de persécutions il n'a pas le temps de recopier les Saintes Écritures d'une autre Église. Mitiade (310-314) reçut le cadeau empoisonné, Constantin lui fit cadeau du palais du Latran. Enfin un palais terrestre, les idées de possessions, d'argent et de puissance ne tarderont pas à surgir et déjà, ils font surface. L'Empereur Constantin mènera l'Église catholique romaine, lui qui sera un arianiste de première : Mitiade (310-314), Sylvestre (314-335), Marc (336) seront bien dociles.

 

Donc, déjà aux premières heures du départ des apôtres, l'Église romaine commence à prendre une voie moins tolérante; puis cède sous Marcelin (296-304) les Saints Écrits. Ainsi s'éloignera t-elle de la doctrine apostolique faute de la connaissance que procure la Bible. Puis de nombreuses divisions éclatent, ou s'apprêtent à le faire. Évidemment, si la majorité prendra une mauvaise voie, un petit groupe à l'intelligence de Dieu suivra la voie apostolique[151] et scripturale[152] comme nous le verrons dans la partie du chapitre consacré à l'Église ignorée.

Un empire romain agonisant (337-483)

L'union de l'Église à l'État marque une nette division en son sein, de persécutée qu'elle était, l'Église catholique romaine deviendra tyrannique et cruelle progressivement. Elle accusera d'hérésie toute Église n'entérinant pas les évolutions doctrinales qu'elle décidera; et laissera l'état châtier ses adversaires. Cette Église catholique devra pour assurer sa suprématie négocier la sainte doctrine au profit de sa subsistance. L'Église catholique beaucoup affaiblie par les persécutions en devenant partenaire de l'État, partagera sa souillure et sa dégradation. En s'attachant à des conducteurs humains plutôt qu'au Saint-Esprit, elle s'éloignera toujours davantage de la pure doctrine, jusqu'à ce qu'elle l'ait reniée complètement. Très vite, le clergé se prétendant au-dessus des laïcs et constituant cette médiation entre eux et Dieu aspirera à des positions lucratives et éminentes, au même titre que les fonctionnaires de la Cour. Évidemment, lorsqu'on parle de gloire et d'argent, cela attire les hommes qui, par leurs péchés, en sont prisonniers. Rapidement les positions se négocieront en fonction de l'érudition au grand détriment des hommes remplis de l'Esprit-Saint et cherchant la pure vérité scripturale. L'empire romain agonisant, nous en sommes aux derniers empereurs, le temps se chargeant d'amoindrir leur autorité vis-à-vis de l'Église de Rome. Ainsi, Constantin, Eulalius, Théodosius II, Valentinien III, Romulus et Augustule : décideront des destinées de cette Église, jusqu'à ce qu'ils soient affaiblis par les Goths, les Wisigoths et les Huns. Les papes de ce temps furent : Jules I (337-352), Libère (352-366), Damase (T ?) (366-384), Sirice (384-399), Anastase (399-402), Innocent I (402-417), Zosime (417-418), Boniface (418-422), Célestin I (422-432), Sixte III (432-440), Léon (440-461), Hilaire (468-483), Simplice (468-483).

Les Églises d'Orient non unies à l'état furent persécutées, mais sous Constantin on organisa un Synode en (410) à Seulicie où assistèrent les principaux chefs de l'Église d'Orient. L'évêque Maruta et Isaak en furent les initiateurs, on décida de former une fédération en Orient comme en Occident sous le nom de l'Église catholique. Cette Église d'Orient serait liée à l'État. L'Orient aurait comme capitale écclésiastique Constantinople; et l'Occident Rome. Toutes autres Églises n'en faisant pas partie seraient considérées comme hérétiques. L' Église de Rome a tronqué les Écrits Saints (296-304) pour une survie terrestre, cela a emmené dans un premier temps un manque de connaissances bibliques contre les hérésies; puis dans un second temps un enflement d'orgueil de l'Église fédérée (Rome et Constantinople) contre les autres églises apostoliques qui pourraient lui redonner les Écrits Saints va la couper définitivement de sa vocation apostolique. Elle deviendra ennemie de la Sainte doctrine.

Beaucoup d'autres ordonnances furent décrétées, telles que : les prêtres seraient désormais célibataires. Les évêques retenus loin du Synode par la distance seraient liés par l'accord conclu. Les réunions dans les maisons privées furent interdites. Les limites des paroisses furent fixées, avec une Église pour chacune. Lecture en fut faite au Concile de Nicée et approuvés par les signataires. La principale hérésie rencontrée en ce temps fut le pélagianisme[153]. D'autres doctrines conformes à l'Ecriture furent considérées par l'Église catholique romaine comme des hérésies, mais ce n'était en réalité que des séparations dans l'Églises primitive comme : le donatisme, nestorianisme. Dès ce moment, toutes les autres Églises non reliées à la fédération d'Orient et d'Occident, c'est-à-dire à l'État, furent considérées hérétiques. Tout ce qui fut hérétique fut persécuté comme nous le verrons plus loin. Certe, il y eut l'Inquisition, mais dès 387, débutait la période pré-Inquisitionale.

L'Empereur Constantin mène l'Église catholique romaine, la doctrine d'Arius jugé hérétique au Concile de Nicée en 325. Celui-ci reviendra sur la décision et approuvera l'arianisme. Celle- ci deviendra la doctrine officielle de l'Église de 352 à 378. Désormais les empereurs éliront les papes ou les affirmeront sur le trône. La politique de l'État sera rigoureuse. Avec Jules I (337- 352), le mot pape apparaît pour la première fois. On y parle du ministère de Pierre transférable, aucunement soutenue par les Écritures. Damase (366-384), dans une bataille de clans opposant Damase à son rival Ursinus, il y a 137 morts. Damase est accusé de meurtre, mais acquitté en 378. Sirice (384-399) ordonne le célibat des clercs. Innocent I (402-417) est le fils de Anastase (399-402). Augustin introduit dans l'Église que si les hommes guidés par l'amour sont meilleurs, ceux que la crainte corrige sont plus nombreux et après remercient. Cela deviendra un document de soutien à l'Inquisition. Léon en 452 marcha à la rencontre de Attila, chef des barbares Huns à Mantoue. Impressionné par l'autorité du pape, celui-ci consentit à se retirer et conclut une paix avec l'empereur. Rome fut épargnée.

Beaucoup de changements commencent à prendre forme dans les Églises fédérées. Constantinople et Rome s'éloignent de plus en plus des voies apostoliques et scripturales. Des discordes sont visibles.

Byzance (483-715)

Durant cette ère les papes trônant furent : Félix II (483-492), Gelase I (492- 496), Anastase II (496-498), Symnaque & Laurent (498-514), Hormisdas (514-523), Jean I(A) (523-526), Felix IV (526-530), Dioscore & Boniface (530,532), Jean II (533-535), Agapet (535-536), Silvère(A) (536-537), Vigile(T) (537-555), Pelage I (556-561), Jean III (561-574), Benoît I (575-579), Pelage II (579-590), Grégoire (590-604), Sabinien (604-606), Boniface III (607), Boniface IV (608-615), Dieudonné ou Adéodat I (615-618), Boniface V (619-625), Honorius I (625-638), Severin (640), Jean IV (640-642), Théodore I (642-649), Martin I(A) (649-655), Eugène I (654-657), Vitalien (657-672), Adéodat II (672-676), Donus (676-678), Agathon (678-681), Leon II (682-683), Benoît II (684-685), Jean V (685-686), Conon (686-687), Serge (687-701), Jean VI (701-705), Jean VII (705-707), Sisinnius (708), Constantin I (708-715).

 

En Gaule, Clovis vient de venir à bout du dernier réduit de l'Empire romain. Théodoric conquiert l'Italie. Felix II (483-492), il y a rupture entre Constantinople et Rome au sujet du « monophysisme ». Le schisme durera trente cinq (35) ans. Gélase I (492-496) déclare que le pouvoir des évêques l'emporte sur celui des rois, car ceux-ci (les évêques) auront à rendre compte devant le tribunal de Dieu de tous les hommes, fussent-ils rois. Selon les Écrits, cela constitue une fausseté, car le Salut est personnel à chaque homme. Nul n'est responsable pour un autre homme devant Dieu. Sumarque et son Synode proclament « Nul homme n'a le droit de juger le successeur de Pierre, qui ne relève que du tribunal de Dieu. L'autorité du pape n'a jamais existée dans la Parole, comment pourrait-il y avoir un successeur de Pierre, alors que tout homme est pécheur et que la Grâce vient par Christ? Par ces proclamations, le pape couronnerait les rois de la terre. Les titres venant du pape seraient courus, lorsqu'un roi deviendrait catholique, le peuple épouserait la nouvelle religion. Le pape étant supérieur aux rois, il est facile de demander des faveurs politiques et monétaires et d'établir des règles de conduite face aux hérétiques dénoncés. Le pape Vigile assassine Silvère, ils furent pris dans la guerre de faveur entre le roi des Goths et l'Impératrice Théodora, celle-ci voue un culte aux icônes. Sabinien (604-606) vendit aux affamés le blé de l'Église à des prix usuraires. Martin I (649-655) élu par le Latran, n'est pas dans les grâces de Constance II : il sera exilé et mourra. Benoît II (684-685), c'est la suprématie de Rome sur Ravenne. Le temps accordé à Byzance s'achève.

Le paganisme[154] fut déclaré hérétique. De graves discussions entre Rome et Constantinople ont lieu face au monophysisme, le monothéisme et l'iconoclasme.

Effondrement de Byzance et affirmation de l'occident sur la papauté (715-882)

L'Église unie à l'État fait son chemin, tout ce qui est considéré en dehors de la zone catholique sera catégorisé comme hérétique. Les biens des hérétiques seront confisqués et séparés entre le clergé et le séculier. Byzance ou les derniers vestiges de l'empire grec arrive à leurs fins, tandis que de nouvelles nations font surface : les Germains et les Francs. L'Église catholique romaine voyant s'affaiblir Byzance s'est tournée vers les futures puissances, et déjà avec sa gloire acquise au cours des siècles, distribue des titres ronflants et flatteurs. Les principaux de jeu seront les rois comme : Pepin Le Bref, Charlemagne, Louis Le Pieux, Louis II, Boris (prince Bulgare), Charles II, Lambert de Spolète, Louis Le Bègue, Charles Le Chauve, Charles Le Gros, Adalbert de Tuscie. Par ces titres ronflants, l'Église romaine s'attire les faveurs des rois, et les rois accroissent eux leur puissance. Nous sommes à l'époque où les peuples sont soumis au roi. En conséquence, si le roi change ses convictions religieuses, le peuple doit épouser la nouvelle religion. Hélas! le plus souvent sous peine de graves persécutions.

 

Les titres écclésiastiques deviennent de plus en plus importants dans l'Église, car le salaire ou la rémunération en dépend. C'est pourquoi la simonie[155] s'accentue. Cependant, elle n'est pas à son point ultime. Les titres comme cardinaux, évêques et prêtres se vendent un bon prix. Les nobles en sont très friands. Cela aura comme conséquence, la piètre qualité des papes durant les années sombres et le Moyen Âge. Naturellement, on n'achète pas des titres pour le prestige, mais pour faire de l'argent. Dans ce cas, vaut mieux être près du pape et de Rome. L'Église unie à l'État perçoit des sous, saisit les biens d'autrui. Avoir une bonne position dans l'Église pouvait être considérée comme un homme d'affaires collé à un syndic ou un percepteur d'impôt en beaucoup mieux, car les biens d'autrui (hérétique) étaient gratuits et le percepteur d'impôt était celui qui pigeait dans la caisse.

 

Durant cette période considérée comme honnête de la papauté, les papes furent : Grégoire II (715-731), Grégoire III (731-741), Zacharie (741-752), Etienne II (752-757), Paul I (757-767), Constantin II (767-768), Étienne III (768-772), Adrien I (772-795), Leon III (795-816), Etienne IV (816-817), Eugène II (824-827), Valentin (827), George IV (827-844), Serge II (844-847), Leon IV (847-855), Jean VIII (855-857), Benoît III (855-858), Nicolas I (858-867), Adrien II (867-872), Jean VIII(A) (872-882).

 

Byzance étant dans son déclin, dès Grégoire II (715-731), on hâte la conversion des Germains et active les relations avec les Francs. Byzance voudrait assassiner celui-ci et lui opposer un antipape, mais sa puissance ne le lui permet pas. Ceux-ci sont iconoclastes, c'est-à-dire contre l'adoration des icônes, tandis que Rome considère cette pratique très rentable. Son successeur Grégoire III maintiendra le même cap. Zacharie (741-752) participe au coup d'état de Pepin Le Bref à l'assemblée des Francs et proclame la supériorité du Pape sur les rois. Etienne II (752-757) honore Pépin Le Bref du titre de « Défenseur de saint Pierre » et celui de « Patricius Romanorum ». Celui-ci fera la donation des États pontificaux. Paul I (757-767) proclame les papes « le médiateur entre Dieu et les hommes et le surveillant responsables des âmes ». C'est un blasphème car seul Jésus est médiateur entre Dieu et les hommes. L'ère papale est lancée, tout nouveau couronnement relèvera du pape. Ils auront même l'audace de refuser de couronner des rois. Etienne III (768-772), seul le clergé pourra élire le pape, les laïcs sont mis de côté. Léon IV (847-855), la menace sarrasine tombe avec l'anéantissement de sa flotte. Nicolas I (858-867) condamne toute guerre qui n'est pas purement défensive et il a été un modérateur vis-à vis les hérétiques. Également ouvert au droit de l'homme, il insistait sur la nécessité de faire une distinction entre un vrai roi et un tyran et condamnait comme un crime la torture des voleurs et des brigands. Ce fut le seul pape qui s'intéressa à ces choses, aucun autre pape n'alignera ou soutiendra cette ligne de conduite. Adrien II (867-872), âgé de 75 ans, avait femme et enfants. On se souvient que Serge (687-701) n'entérina pas les décrets du Synode de Trulle entre autre l'obligation du célibat des évêques. Jean VIII (872-882) ne trouva pas de soutien chez Charles Le Chauve et Charles Le Gros, il tomba dans un piège d'une conjuration. On l'empoisonna, mais le poison n'agissait pas assez vite, alors on acheva le malheureux pape à coup de marteau.

Tout au long des siècles qui séparent l'Église catholique romaine des temps apostoliques avec notre Seigneur Jésus-Christ, il s'est accumulé dans cette institution de nombreuses hérésies par lesquelles cette Église va chercher le pouvoir politique et les faveurs des rois chrétiens de la terre.

Les siècles sombres (882-1046)

La puissance dont la papauté s'est dotée au cours des siècles contre l'Église Universelle[156] pour séduire les rois de la terre va se ternir avec la simonie. Même les rois de la terre seront scandalisés par l'attitude des candidats nommés par eux. En Italie, les papes seront le jouet de grandes familles, les Théophylactes (880-962), les Crescients (962-1012), les Tusculans (1012- 1046). Depuis 962, les empereurs germaniques comme Otton Le Grand, Otton II, Otton III, exerceront une influence sur le choix papal. Mais leur éloignement ne permettra de faire cesser les entraves exercées par les familles d'Italie. Les Sarrasins seront refoulés et des contacts noués avec Byzance auront lieu.

 

Les papes qui vécurent à cette époque sont : Marin I (882-884), Adrien III (884-885), Etienne V (885-891), Formose (891-896), Boniface VI (896), Etienne VI(A) (896-897), Romain (897), Theodore II (897), Jean IX (898-900), Benoît IV (900-903), Leon V(A) (903), Christophore(A) (903-904), Serge III(T) (904-911), Anastase (911-913), Landon (913-914), Jean X(A) (914-928), Leon VI(A) (928), Etienne VII(A) (928-931), Jean XI(A) (931-935), Leon VII (936-939), Etienne VIII (939-942), Marin II (942-946), Agapet II (946-955), Jean XII(T) (955-963), Leon VIII (963-965), Benoît V(A) (964), Jean XIII (965-972), Benoît VI(A), Boniface VII(T) (984-985), Benoît VII (974-983), Jean XIV(A) (983-984), Boniface VII(T) (984-985), Jean XV(T) (985-996), Grégoire V (996-999), Sylvestre II (999-1003), Jean XVII (1003), Jean XVIII (1004-1009), Serge IV (1009-1012), Benoît VIII (1012-1024), Jean XIX (1024-1032), Benoît IX (1032-1045), Sylvestre III (1045), Grégoire VI (1045-1046). C'est une époque remplie de népotisme, de simonie et d'iniquités. Aujourd'hui, on attribue à une partie de ce sombre siècle le terme de « Pornocratie ».

 

Formose appela à l'aide le roi de la Francie Orientale, Arnoulf de Carinthie pour délivrer Rome de la famille Spoletains. Celui-ci vint et Formose en 894 lui octroiera la couronne impériale. Nommé pape, Etienne IV (896-897) sous la coupe des Spolétains pour venger l'affront du couronnement de Arnoulf fit exhumer de sa tombe Formose. Son cadavre en décomposition et putrifié fut revêtu des ornements pontificaux et installé sur son trône et on procèda au plus effroyable des procès dans ce qu'on appelle de nos jours le « Synode du cadavre ». Formose fut inculpé de s'être laissé élire évêque de Rome alors qu'il siégeait déjà à la tête d'un autre diocèse. Son élection fut alors déclarée invalide, de même que furent invalidées toutes les ordinations auxquelles il avait procédées. On trancha alors des mains du cadavre les doigts avec lesquels il avait béni les foules, puis on alla enfouir les restes de Formose dans la fosse commune des étrangers. Cela ne suffit pas à Etienne VI, ce psychopathe : il fit à nouveau exhumer Formose pour en faire disperser les restes dans l'eau du Tibre. La foule s'empara d'Etienne VI, le jeta en prison et finit par l'étrangler. Les Théophylactes mènent Rome, Serge III est leur homme. C'est ainsi qu'ils firent mettre en prison ses deux prédécesseurs Léon V (903) et Christophore (903-904) : puis à la suite d'un procès arrangé, on fit sous ses instructions étrangler les deux papes.

 

Assassin de ses prédécesseurs, il inaugura cette période appelée « Pornocratie ». Ce sont les femmes alors qui gouvernent Rome et les papes ne sont que les jouets de leurs ambitions politiques comme de leurs plaisirs personnels. Un certain Théophylacte était parvenu à s'imposer à la noblesse romaine. Simple juge en 901, il s'était discerné les titres de consul, duc et sénateur du peuple romain. Mais en réalité, c'était sa femme Théodora qui menait avec ses deux filles Théodora et Marozia, libertines et ambitieuses. Serge III se plia docilement à toutes les volontés de Théodora et surtout à celles de sa fille cadette, Marozia. Celle-ci venait d'épouser, en 905, Albéric de Spolète. Cela ne l'empêcha pas de devenir, à quinze ans, la maîtresse du pape Serge III et de lui donner un fils, le futur pape Jean XI, qu'elle n'hésitera pas, un jour, à faire emprisonner. On ignore si les protégés de Marozia, Jean X (914-928), Leon VI (928) et Etienne VII eurent des relations intimes avec elle. Cependant, elle se fatigua d'eux et les fit assassiner. Le fils de Marozia et de Serge III, devint pape en (931-935). Elle se lassa également de lui et le fit mettre en prison. Finalement un autre fils de Marozia, Albéric de Tuscie en eut assez du despotisme de sa mère. Il gagna à sa cause la noblesse de Rome et la fit jeter en prison. Jean XI fut assassiné. Ce qui arriva à Marozia, on l'ignore.

 

Agapet (946-955) promit au duc Albert de Spolète que son propre fils deviendrait le nouveau pape. Octavien devint pape à 17 ans sous le nom de Jean XII (955-963). Passionné de chasse et de jeux de dés, Jean XII était complètement corrompu. Sa résidence pontificale du Latran, envahie aussitôt par les femmes, les eunuques et les esclaves, devint le palais de la débauche, seul domaine où le pape ait eu une indéniable compétence. Dans son dialecte grossier, il jurait par Vénus ou par Jupiter et buvait aux amours du diable. Il lui prit un jour la fantaisie d'ordonner un diacre dans une écurie et il sacra évêque un garçon de dix ans. Mais d'autres papes avaient avant sacré des enfants en plus bas âge 3 ans et 5 ans. C'est ça la simonie. Finalement, il succomba aux blessures d'un mari trompé. Jean XIII (965-972) était le fils de Théodora la jeune. Boniface VII étrangla Benoît VI (973-974), puis fit emprisonner Jean XIV (983-984) dans un cachot où il mourra de faim. Jean XV (985-996) était le fils de Crescentius, le complice de Boniface VII dans l'assassinat de Benoît VI. Crescentius avait trouvé grâce auprès de Benoît VII et Otton II prit le froc et devint moine. Il fit édifier le couvent Saint-Alexis sur l'Aventin. Son fils Jean XV avait favorisé le retour de Boniface VII et était complice du meurtre de Jean XIV. Il usurpa le trône et devint pape.

 

Benoît VIII alla se placer sous la protection de Henri II. Grand capitaine, conscient du danger représenté par les Sarrasins, il amena Gênes et Pise à lancer contre eux une flotte qui réussit à les anéantir. Les troupes de Byzance arrêtèrent les Normands en 1018, et reprirent du même coup leur influence en Italie. Benoît VIII demanda de l'assistance militaire en Allemagne. En 1022, il obtint de l'aide contre les Byzantins d'Italie; les efforts se solderont par un échec. L'empereur profite dans cet échec militaire et politique pour souligner au pape qu'il est avant tout un pape religieux et qu'il devrait se consacrer plus activement à la réforme de l'Église. C'est ainsi qu'au Synode de Pavie, en 1022, Benoît VIII s'éleva contre la simonie et le mariage des prêtres. Non pas que le mariage des prêtres posait un problème, c'est que dans le système de la simonie, les prêtres payaient pour leurs charges chèrement acquises avec les biens de l'Église. Or les prêtres voulaient des héritiers pour continuer la succession. En empêchant les prêtres de se marier, l'Église recouvrait ses biens. Et pour la première fois, on envisagea des mesures disciplinaires contre les prêtres mariés qui se virent menacés d'être déposés. Ces interdits eurent toutefois très peu d'écho. Les habitudes étaient encore trop ancrées.

 

Albéric II, compte de Tusculum décida, de se faire élire pape Jean XIX (1024-1032). Laïc, le 4 mai 1024, on lui fit gravir en un seul jour tous les degrés de la cléricature; de celui de portier à celui de souverain pontife. Il y sacrifia une fortune. Mais, l'investissement est rentable : une fois pape, on accorde les charges écclésiastiques au plus offrant; puis on peut piger dans le trésor de Saint Pierre. Il voulu vendre le titre de pape à Constantinople, le clergé eut toutes les peines du monde à l'en dissuader. Benoît IX (1032-1045, libertin, vendit la papauté à son parrain Théophylacte pour 1500 livres d'or. Grégoire VI (1045-1046), de famille juive, aurait acheté la tiare parce qu'elle était dans des mains indignes. Quoiqu'il en soit, l'empereur Henri III qui eut vent de l'histoire le convoqua et apprit la triste vérité de sa bouche. Il convoqua un Synode à Sutrie, les trois papes furent déposés : celui qui vendit la Tiare Benoît IX, celui que les Crescentiens avait élu en l'absence de Benoît IX, Sylvestre III et finalement Grégoire VI. Celui-ci fut envoyé en exil où il mourut en 1047.

La papauté dissociée de la noblesse (1046-1198)

Les dernières intrigues de la papauté lors du sombre siècle ont fait rougir de honte la monarchie. Désormais un pape ne sera élu que pour peu de temps par la royauté; par la suite, la curie s'arrogera ce droit unique. Cette pratique est encore en vigeur de nos jours. Cette façon de procèder restaurera le prestige du pape : ainsi il sera beaucoup plus présent sur la scène politique au côté de la royauté. La survie de la tiare bornée à la politique de village cesse pour prendre une avenue Universelle. En conséquence, les peuples participants à ce temps papal sont les Germains, les Francs, les Prussiens, les Normands, les Worms. Les figures royales dominantes dans cet intervalle de temps seront Henri IV, Henri V, Henri VI Louis VI, Louis VII, Louis IX, Lothaire III et Frederic I. Naturellement, la simonie et le népotisme, plaies du Moyen-Âge continuent d'abonder.

 

Les papes trônant en ce temps sont : Clément II (1046-1047), Damase II (1048), Leon IX (1049-1054), Victor II (1055-1057), Etienne IX (1057-1058), Benoît X (1058-1059), Nicolas II (1058-1061), Alexandre II (1061-1073), Grégoire VII (1073-1085), Victor III (1086-1087), Urbain II (1088-1099), Pascal II (1099-1118), Gelase II (1118-1119), Calixte (1119-1124), Honorius II (1124-1130), Innocent II (1130-1143), Anaclet II (1130-1138),Célestin II (1143-1144), Lucius II(A) (1144-1145), Eugène III (1145-1153), Anastase IV (1153-1154), Adrien IV (1154-1159), Alexandre III (1159-1181), Lucius III(T) (1181-1185), Urbain III (1185-1187), Grégoire VIII (1187), Clément III (1187-1191), Célestin III (1191-1198).

 

Nicolas II (1058-1061) formula un nouveau décret au Synode du Latran : l'élection des papes était désormais réservée aux cardinaux. Grégoire VII (1073-1085), proclame par le « Dictatus papae » que « le pape, évêque universel, a le droit d'intervenir dans toutes les affaires de la chrétienté; autorisé à juger tout le monde, il ne peut l'être par personne; il lui revient non seulement de nommer, de déplacer, de déposer les évêques, mais aussi de déposer les empereurs et de délier leurs sujets de tout serment de fidélité. Enfin, il est le chef suprême d'une Église qui ne s'est jamais trompée et ne se trompera jamais ». Il accentue la centralisation du gouvernement de la chrétienté : désormais papauté et Église se confondent de même que romanisation et unification. Au Synode de carême de 1074, il impose le célibat des prêtres et déclare invalide tous les actes accomplis par les prêtres mariés. Voilà, l'Église récupérera ses actifs et un prêtre célibataire faisant vœu de pauvreté coûtera moins cher à Rome. Il n'aura point femme et enfants à nourrir. L'Allemagne apprenant cela se révolte et Henri IV démet le pape. Grégoire VII excommunie Henri IV et délie tous ses sujets de leur serment de fidélité au souverain. Le choc est terrible et toute l'Allemagne frémit; les princes allemands réunis à Tribur somment le roi de se soumettre au pape. C'est ainsi que le roi dû être pénitent. Tous les souverains de la terre prirent conscience du danger du pouvoir universel du pape. Évidemment, le lecteur aura lu les versets démontrant que cette prétention d'infaillibilité est complètement fausse.

 

Pascal II (1099-1118) propose subtilement la séparation de l'Église et de l'État, mais les cardinaux, les évêques et les princes s'y opposent formellement. Il fut le seul à tenter de faire changer l'Église de cap. Le prochain qui désirera retourner à la source vivra trente-trois jours comme pape. Lucius II fut tué par le peuple de Rome, politique rurale imprévisible. Alexandre III (1159-1181), au troisième concile du Latran, fixe qu'il faut les deux tiers des voix des cardinaux pour être pape. Cette règle est encore en vigeur de nos jours. Lucius III (1181-1185) conclut en octobre 1184 un accord avec Frédéric Barberousse contre les frères vaudois et les Églises cathares considérées par l'Église catholique comme hérétiques. Célestin III (1191-1198) travailla pour gagner les rois chrétiens à une croisade pour la Reconquista dans la péninsule ibérique.

 

Évidemment, Grégoire VII en plaçant au-dessus de tout le pouvoir du pape laissera le champ libre à d'autres hérésies de l'Église catholique romaine. Du même coup, il rend possible de renverser tout accord ou serment allant à l'encontre des intérêts de cette Église romaine chez les monarques catholiques de la terre. L'un des intérêts promordial de cette Église est de prendre de la force et de la puissance. Pour cela, elle doit grossir en nombre, convertir les peuples. De nombreux croyants attachés à des valeurs apostoliques et scripturaires de d'autres Églises devront souffrir. L'Inquisition sera ouverte officiellement et le mot d'ordre sera « croit en la sainte Église catholique romaine ou meurt ». Rien ne sera épargné, les vrais croyants, les juifs, les hérétiques, les autres religions du monde et même le satanisme ou lucéfirisme. Cependant, de nos jours, force nous oblige à constater que ceux qui furent réellement persécutés furent de sincères chrétiens accusés faussement d'être hérétiques parce qu'ils reniaient les prétentions de l'Église catholique d'être la seule Église apostolique ou Universelle et des juifs en grand nombres que l'on mit dans des guettos et des pogroms. Cette Église romaine s'est financée à même les biens qu'elle leur a volés à ces chrétiens jugés hérétiques et ces juifs. Les croisades contre les turcs furent souvent au prix du sang des hérétiques qui constituaient les armées.

La papauté impose à la royauté chrétienne l'Inquisition et les croisades (1198-1534)

Les différentes hérésies issues de la papauté au cours des siècles jointes à celles des prétentions grégoriennes conduisirent à un abus de pouvoir terrestre. La puissance, la force et la richesse de cette Église amèneront les rois de la terre au Moyen Âge à composer avec elle. Car celle-ci a tant d'autorité qu'il est impossible à un roi de faire cavalier seul, les royaumes étant trop petits et trop peu solides pour créer de l'opposition. Si un monarque tentait de se dissocier des obligations imposées par l'Église catholique, son royaume et sa couronne étaient en jeu. Sûrement, le pape trouverait un peuple ou un ensemble de rois catholiques prêts à lui faire la guerre pour s'approprier son royaume. Celui-ci n'était même pas sûr de ses alliés, c'est-à-dire nobles, ducs et autres, car le serment pouvait être rompu en tout temps. Même l'Angleterre devra accepter l'Inquisition sur son territoire, et ce malgré son avantage territorial.

 

Toutefois, la royauté n'étant point sotte, elle arrivera par étape à briser la puissance temporelle du pape. Dans cette mesure on pourrait séparer en trois étapes ce renversement de vapeur :

 

1e étape : L'autorité absolue à la papauté (1198-1304) l

2e étape : Les royaumes se solidifient pour contrer la force spirituelle du pape (1304-1431)

3e étape : La papauté méfiante vis-à-vis des conciles (1431-1534)

 

Les rois catholiques trouveront une faille dans l'autorité papale et s'en serviront pour essayer de substituer cette autorité à celle du concile. Ce qui revenait à dire que les décisions du concile étaient au-dessus de celles du pape. Il était plus facile d'influencer un concile que le pape. Bien que cela ne fut jamais entériné, les papes comprirent qu'ils devaient prendre du recul dans les décisions politiques des royaumes; et les rois eux en conclurent que dorénavant, qu'ils avaient une clé en main pour détruire le pouvoir papal.

 

Rome est toujours sous le népotisme, la simonie, le trafic des indulgences, le trafic des charges écclésiastiques et l'idolâtrie des icônes. L'Inquisition lancée, toute la papauté de 1198 à 1820 sera considérée comme participant à cet acte d'une immoralité déconcertante pour une Église. Le Moyen Âge perdit nombre de ses plus brillants cerveaux, sans compter le frein que la science dûe subir. Aussi comme chef de l'Église, le pape aurait pu arrêter cet acte ignoble, mais aucun ne le fit. Seul Nicolas V entra en Allemagne sans rien détruire et Clément VI aida les Juifs rescapés des pogroms. Les papes couvrant cette période morcelée en trois étapes furent : Innocent III(I) (1198-1216), Honorius III(I) (1216-1227), Grégoire IX(I) (1227-1241), Célestin IV(I) (1241), Innocent IV(I)(T) (1243-1254), Alexandre IV(I) (1254-1261), Urbain IV(I) (1261-1264), Clément IV(I) (T) (1265-1268), Grégoire X(I) (1271-1276), Innocent V(I) (1276), Adrien V(I) (1276), Jean XXI(I) (1276-1277), Nicolas III(I) (1277-1280), Martin IV(I) (1281-1285), Honorius IV(I) (1285-1287), Nicolas IV(I) (1288-1292), Célestin V(I)(A) (1294), Boniface VIII(I)(T) (1294-1303), Benoît XI(I) (1303-1304), Clément V(I) (1305-1314), Jean XXII(I) (1316-1344), Benoît VII(I) (1334-1342), Clément VI (1342-1352), Innocent VI(I) (1352-1362), Urbain V(I) (1352-1362), Grégoire XI(I) (1370-1378), Urbain VI(I)(T)(A) (1378-1389), Clément VII(I)T), Boniface IX(I) (1389-1404), Benoît XIII(I) (1394-1417), Innocent VII(I) (1406-1415), Grégoire XII(I) (1406-1415), Alexandre V(I) (1409-1410), Jean XXIII(I)(T) (1410-1415), Martin V(I) (1417-1431), Eugène IV(I) (1431-1447), Nicolas V (1447-1455), Calixte III(I) (1455-1458), Pie II(I) (1458-1464), Paul II(I) (1464-1471), Sixte IV(I)(T) (1471-1484), Innocent VIII(I) (1484- 1492), Alexandre VI(I)(T) (1492-1503), Pie III(I)(A)? (1503), Jules II(I) (1503-1513), Leon X(I) (1513-1521), Adrien VI(I) (1522-1523), Clément VII(I) (1523-1534).

 

Innocent III se considère, selon les prétentions grégoriennes, le représentant de Dieu sur la terre : le pape à pouvoir sur tout homme, fussent-ils, rois ou empereurs; il couronne ou renverse du trône qui il veut et quand il veut. Politiquement, il ne fut pas le seul pape à agir ainsi au Moyen Âge, mais pour donner un aperçu de leur puissance au lecteur, je relaterai sous Innocent III quelques histoires. Le roi de France, Philippe Auguste répudie son épouse Ingeborg du Danemark et il épouse Agnès de Méran. Innocent III lance un interdit[157] sur la France et contraint le roi à se séparer de celle-ci. À la mort de Henri VI, deux candidats sont en liste, soit Philippe de Souabe son frère soutenu par la majorité des princes allemands et Guelfe Otton IV. Innocent III accorda son appui à Otton en échange de concessions particulièrement avantageuses pour la papauté. Otton, une fois sacré, projeta d'incorporer la Sicile. Innocent excommunie Otton et lui substitue son protégé Frédéric II de Sicile comme roi d'Allemagne à Nuremberg en septembre 1211. Une fois roi, Frédéric fait publier la Bulle d'Or, document par lequel les princes allemands reconnaissent officiellement les États Pontificaux avec les nouvelles frontières dictées par le pape. Le roi Jean sans Terre s'opposa à une décision du pape à propos du siège épiscopal de Cantorbery. Innocent III excommunia le roi, lança l'interdit sur tout le pays et menaça même de délier les Anglais du serment de fidélité à leur souverain. Jean sans Terre, abandonné par ses sujets et menacé d'invasion par le roi de France, en fut réduit, pour sauver sa couronne, à se déclarer vassal du pape et à placer son royaume sous la suzeraineté et la protection de la papauté. Voyant cela l'Aragon, le Portugal, le Danemark, la Pologne, la Bohême, la Hongrie et la Dalmatie reconnurent à leur tour la suzeraineté de Innocent III. Dans la chrétienté occidentale, il y eut de nombreux mouvements d'opposition à l'Église de Rome. Si cela n'avait pas été le cas, jamais l'Inquisition n'aurait vu le jour. On reprochait à l'Église catholique d'être une Babylone, politisée et enrichie, loin de la chrétienté, de son ministère apostolique et scripturaire. D'avoir renié l'Église Universelle de Christ, de s'en être approprié le nom de Christ; afin de s'enrichir sur Celui-ci. D'avoir enlevé à Christ le salut par la Grâce et l'Évangile aux hommes, et de l'avoir remplacé par le commerce des indulgences, des icônes, le pouvoir saccerdotal et les sacrements de l'Église catholique. De s'être accaparée la Tiare et la papauté par un titre et un sacerdoce inexistant bibliquement; et de maintenir les rois et les peuples dans l'ignorance du Salut par la Grâce. C'est ainsi que Innocent III lança une croisade contre les Albigeois qui conduisit à un massacre épouvantable de ces populations, à eux était pour s'ajouter bien d'autres communautés comme nous le verrons dans ce chapitre sur l'Église ignorée. Il décréta au IVe concile œcuménique du Latran, le 11 novembre 1215 de prendre des mesures contre les Albigeois, la création de l'Inquisition dans les diocèses, Frédéric II comme roi d'Allemagne et de Sicile, l'obligation imposée à tous de la confession auriculaire dont l'usage apparut vers le VIIe siècle mais qui n'avait jamais été imposée, et la décision de mettre sur pied une cinquième croisade pour 1217.

 

La confession auriculaire, c'est de dire nos péchés à un prêtre. Celle-ci ne fut jamais utilisée par les apôtres, le Nouveau Testament nous l'affirme. Au contraire, la Bible dit en parlant de Jésus et son ministère auprès du Père « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1 :9)».

 

Honorius III, Grégoire VIII et Innocent IV furent dans la même ligne de conduite que Innocent III face aux frères et aux autres hérétiques. Dans le cas de Grégoire VIII, il demanda qu'on augmente leurs tortures. Boniface VIII (1294-1303) déclare : « Nous disons, déclarons, définissons et proclamons qu'il est absolument nécessaire à toute créature humaine, pour sauver son âme, de se soumettre au pontife romain! ». Si cela était vrai, cela voudrait dire qu'il y a une seule Église. Alors, pourquoi Paul mentionne en 1 Corinthiens 7 :17, 14 :33, 16 :1, 16 :19 et plusieurs autres versets dans le Nouveau Testament qu'il y a plusieurs Églises toutes autonomes les unes des autres. Clément V (1305-1314) fit condamné comme hérétiques « l'ordre des Templiers », ces moines-chevaliers qui s'étaient illustrés dans les croisades en Orient dans la défense des Lieux Saints. Le 18 mars 1314, il fit exécuter le Grand Maître des Templiers Jacques de Molay et nombre de religieux catholiques dont le pape ordonna la torture : ils périrent sur le bûcher. Leur seul crime était de possèder un trésor dont Philippe le Bel avait besoin, comploté avec le pape. Hélas! Ce ne sera pas l'unique ordre catholique dont l'Église consumera, les jésuites auront leur tour. Jean XXII (1316-1334) brilla par l'infâme procès mené par l'Inquisition contre le Maître Eckart, le génie le plus prestigieux de son siècle. Clément VI (1342-1352) accorda un appui total aux Juifs victimes des pogroms sanglants qui éclatèrent en 1348 en France et en Allemagne et ouvrit aux rescapés le refuge de ses États. Innocent VI et Grégoire XI augmentèrent la souffrance de l'Inquisition. Urbain VI (1378-1389) couronné, il fut atteint d'égarement mental, problèmes graves de personnalités et d'ivrognerie. La curie le fit surveiller. Il eut vent du complot. Six cardinaux furent mis aux fers et atrocement torturés. Il fit poignarder l'Évêque d'Aquillée et tous les autres cardinaux dans le complot à l'exception de deux qui lui échappèrent. Clément VII (1378-1394), comme légat de Grégoire XI en Italie, il avait fait massacrer 4000 habitants pour réprimer l'insurrection de Cesena. Le concile de Constance tenu en 1414 et préparé par le roi Sigismond forma le projet de réformer l'Église en profondeur et d'établir le concile au-dessus du pape. Cependant, rien ne ressortira comme règlement écclésiastique. Par contre le concile de Bâle ligote le pape Eugène IV, atténue la gravité d'excommunication et condamne l'habitude de lancer l'interdit à la légère. Cependant, le vœu du concile d'être au-dessus du pape ne verra jamais le jour. Quoiqu'il en soit, le message que les rois voulurent faire passer au pape fut reçu et enregistré.

 

Nicolas V (1447-1455) fut un pape avant-gardiste, simple et pas adonné au népotisme. En conflit avec le dernier antipape Félix, il dut composer avec une situation politique difficile. Il fut doux dans sa politique expansionniste de l'Église en Allemagne. Avec Calixte III (1455-1458), entrera le nom sinistrement célèbre à la papauté des Borgia. Le népotisme à Rome allait grandir de plus en plus. Il n'y eut bientôt plus un poste où l'on ne trouvait un de ses parents, plus une forteresse que ne sera commandée par un des siens. Ce pontife à Rome distribue les charges sacrées au plus offrants et concède chaque jour de nouvelles indulgences pour récolter plus d'argent. Sixte IV (1471-1484) acheta la tiare, outre tout ce qu'on peut reprocher comme bassesse au Moyen Âge, il ne dédaigna pas tirer profit des maisons de tolérance qui appartenaient au Saint-Siège. En 1483, il confirma comme Grand Inquisitateur Thomas de Torquemada, lui-même aurait dit-on, condamné 97 000 personnes et fait brûler vives 16 200 d'entre elles. Innocent VIII (1484-1492) avait eu avant sa prêtrise deux enfants naturels : Théodorina et Franceschetto. Il donna une charge à son fils et le maria à la fille de Laurent le Magnifique. Il fit épouser sa petite-fille Battistina, enfant de Théodorina par le roi de Naples, Louis d'Aragon. Il nomma le fils de Laurent le Magnifique, son fils Giovanni cardinal à 13 ans, Sixte IV l'avait nommé protonotaire à 7 ans. Il deviendra Leon X. D'autres pontifes ont fait bien pire. Après avoir annoncé une croisade contre les Turcs, il rendit au sultan un curieux service contre une rente annuelle de 40 000 ducats. Le pape s'engageait à retenir prisonnier à Rome le frère du sultan, Djem, qui s'était un peu trop intéressé aux dames du harem de Bajazet. Il est l'auteur de « Summis desiderantes affectibus », suivi trois ans plus tard de deux dominicains allemands « Malleus Maleficarum », code de répression où étaient minitieusement prévues toutes les tortures à appliquer aux malheureuses soupçonnées de commerce avec le diable.

 

Alexandre VI (1492-1503) connu également sous le nom de Borgia, acheta la tiare pour 80 000 ducats de la curie dans la nuit du 10 au 11 août 1492. Nul ne confirma ses promesses par des serments plus sacrés et nul ne les tint moins que lui. Nouveau pape, il va s'empresser de couvrir de cadeaux princiers sa famille. Tout d'abord, il est père de Pedro-Luis, Jeromina et Isabelle; la mère n'est pas connue avec certitude : puis de sa maîtresse préférée Vannozza, César, Juan, Lucrèce, Jofré. Finalement Julie Farnèse une autre maîtresse lui a donné d'autres enfants. Il maria ses enfants à la noblesse et la royauté. Lucrèce fut sa préférée, à deux reprises, elle fut chargée de l'intérim de la papauté. Dans la nuit du 14 au 15 juin 1497, son fils Juan fut assassiné. Julia Farnèse sa maîtresse, lui donna quelques semaines plus tard un fils qui porterait le nom de Juan en souvenir du défunt. Le pape et son fils César continuent de dépouiller les puissantes familles comme les Savelli, Les Caétani et les Colonna. Leurs terres devinrent des duchés comme Sermoneta qui sera donné à un bambin de 2 ans, Rodrigo fils de Lucrèce. Un autre duché est donné à un enfant de trois ans, un fils illégitime d'Alexandre VI dont la mère pourrait être sa propre fille Lucrèce. Le cardinalat fut exploité pour en trouver une autre. Le titre n'était pas gratuit, la nomination rapportait gros. Son assassinat davantage, la loi stipulant qu'en cas de décès un cardinal laissait ses biens au pape. Il aimait les orgies. Aussi, la description de la soirée orgiaque du 31 octobre 1501, rapportée par Jean Burchard, maître de cérémonies, constitue une des pages les plus crues de la littérature pornographique. Cette orgie est passée en compagnie de Lucrèce sa fille, de César son fils et d'autres familiers au cours de laquelle cinquante (50) prostituées dansent nues. La danse est suivie d'un concours où furent récompensées les prouesses de virilité les plus spectaculaires des assistants. Il eut le culot d'augmenter aux souffrances de l'Inquisition. Il mourut dans la tourmente et l'angoisse.

 

Pie III (1503), meurt dix jours après son couronnement. Mort naturelle ou poison? La thèse de l'attentat n'a pas été prouvée. En ce temps-là, probablement le titre était-il convoité. Jules II acheta la tiare, récupéra les terres que les Borgia avait volées à la noblesse et maria ses filles à des nobles. Le reste fut parachevé par son armée personnelle. Le 31 octobre 1517, Luther, un moine augustin, afficha à Wittenberg ses fameuses 95 thèses contre le trafic des indulgences, lançant l'ère de la Réforme et le protestantisme. Le protestantisme, bien que dans la politique des frères des Églises chrétiennes ignorées, répondrait aux représailles de l'Église catholique romaine par la violence. Il s'associerait à l'état allemand et suisse en particulier. Bientôt comme l'Église catholique, les chrétiens refusant de faire partie de la nouvelle Église réformée unie à l'État se verraient devenir victimes d'une Inquisition protestante. L'Allemagne fut conduit par Luther et la Suisse par Zwingli.

La Réformes, le siècle des Lumières, la liberté de culte (1534-1878)

Les Églises remontant au temps apostolique comme les Cathares, les Pauliciens, les Vaudois et les Albigeois par leurs courages et leurs martyrs ont réveillé chez les nations le désir du retour aux sources et de l'Évangile apostolique. Ainsi une série de réformateurs comme Martin Luther (1483 - 1531), Ulrich Zwinggli (1484 - 1531), Jean Calvin (1509 – 1564) en vint à déloger en Allemagne et en Suisse la puissante Église catholique pour lui substituer une religion d'état réformée beaucoup plus apostolique et scripturaire. Le protestantisme et le calvinisme s'opposèrent avec l'appui de l'État, fortement au catholicisme. Cependant, les frères comme les anabaptistes, les baptistes, les mennonites et les Églises primitives datant des temps apostoliques furent considérés comme hérétiques. Ils durent faire face à l'Inquisition des deux cotés. Les pays catholiques furent beaucoup plus sadiques et cruels vis-à-vis les hérétiques. Entre 1450 et 1650, l'Église catholique perdit la moitié de ses brebis au profit des Églises d'état réformées, des frères, des mystiques et beaucoup devinrent athées. L'Inquisition espagnole durera jusqu'en 1820 au Portugal, en Espagne, aux Pays-Bas et dans toutes leurs colonies. La France fut dévastée par une guerre civile entre les Huguenots et les catholiques. Ceux-ci représentaient une population au-dessus de deux (2) millions d'individus. Ces massacres ont duré près de deux cents ans. Chaque fois, les forces catholiques attaquèrent sournoisement et manquèrent à leur parole. Parole qu'elles n'étaient pas tenues de respecter sous serment par le pape. Les Huguenots furent pratiquement tous anéantis comme l'avait été autrefois les Albigeois. Cette persécution allait durer jusqu'à la révolution française. Elle fut certainement une des causes de la révolution, la liberté de culte. Bon nombre des meilleurs éléments de la nation disparurent avec l'Inquisition. Le siècle de Lumière précurseur des deux démocraties (France et États-Unis) ébranlerait la toute puissante Babylone, c'est-à-dire l'Église catholique romaine et permettrait aux survivants dans les Églises dissociées de l'état d'émigrer en grand nombre dans le Nouveau Monde. Là où par leur intelligence et leur habileté, ils vivraient avec la liberté de culte et contribueraient en grand nombre à affermir leur économie. Ce sont ces frères qui furent les descendants des baptistes, des mennonites, des évangélistes, des pencôtistes qui sont si nombreux en Amérique du nord.

 

Est-il nécessaire de présenter les rois de ce temps, tous pour la plupart avides du sang des saints et menés par les richesses et la gloire terrestre? Toujours affligée des mêmes maux, l'Église de Rome est à son sommet dans le népotisme, trafic des indulgences, adoration des icônes, trafic des charges écclésiastiques, simonie et Inquisition. Avec la courbe descendante qu'elle s'apprête à prendre ces maux s'atténueront. Contentons-nous de présenter les papes de ces temps : Paul III(I) (1534-1549), Jules III(I) (1550-1555), Marcel II(I) (1555), Paul IV(I) (1555-1559), Pie IV(I) (1559-1565), Pie V(I) (1566-1572), Grégoire XIII(I) (1572-1585), Sixte V (I)(T) (1585-1590), Urbain VII(I) (1590), Grégoire XIV(I) (1590-1591), Innocent IX (1591), Clément VIII(I) (1592-1605), Léon XI(I) (1605), Paul V(I) (1605-1621), Grégoire XV(I) (1621-1623), Urbain VIII(I) (1623-1644), Innocent X(I) (1644-1655), Alexandre VII(I) (1655-1667), Clément IX(I) (1667-1669), Clément X(I) (1670-1676), Innocent XI(I) (1676-1689), Alexandre VIII(I) (1689-1691), Innocent XII(I) (1691-1700), Clément XI(I) (1700-1721), Innocent XIII(I) (1721-1724), Benoît XIII(I) (1724-1730), Clément XII(I) (1730-1740), Benoît XIV(I) (1740-1758), Clément XIII(I) (1758-1769), Clément XIV(I)(T)(A) (1769-1774), Pie VI (I)(A) (1775-1799), Pie VII(I) (1800-1823), Léon XII(I) (1823-1829), Pie VIII (1829-1830), Grégoire XVI (1831-1846), Pie IX (1846-1878).

 

Paul III (1534-1549) compose un comité de six (6) cardinaux chargés de réorganiser l'Inquisition. Le comité a pour tâche de veiller à la pureté de la Foi catholique avec toutes ses hérésies en prenant des mesures plus draconniennes vis-à-vis les suspects d'hérésie. Le nom du comité était « Congrégation de la Foi ». Jules II (1550-1555) aimait la vie joyeuse, se délectait de réjouissances carnavalesques, donnait des festins interminables, se passionnait pour le jeu où il misait gros, adorait la chasse et les courses de taureaux. Le 1er mai 1551, on confirma définitivement la Compagnie de Jésus, ils se firent appelé jésuites. C'était un ordre chargé de propager la Foi catholique dans les nations. Ils étaient peu scrupuleux sur les moyens, très politisés avec beaucoup de doigtés pour obliger la noblesse à l'Inquisition. Paul IV (1555-1559) était lui-même un Grand Inquisiteur. Alors, il continua, les Juifs furent parqués dans des ghettos et astreints à porter des chapeaux jaunes comme signes distinctifs. Même les cardinaux de la curie n'échappèrent pas à ses soupçons inquisiteurs. Il osa affirmer un jour : « Si mon propre père avait été quelque peu convaincu d'hérésie, j'aurais été rassembler de mes mains le bois du bûcher ». En 1559, il publia un index des livres proscrits dont la « Bible » faisait partie. Pie V (1566-1572) était Inquisiteur à Côme. Il fit si bien son boulot de tueur qu'il fut nommé commissaire général de l'Inquisition par le terrible Caraffa devenu Paul IV. Grégoire XIII (1572-1585) se laissa impliquer dans un complot des catholiques anglais visant à faire sauter le palais avec la reine et ses gens. Un régicide pour la bonne cause, car la reine freinait le catholicisme en Angleterre. Sixte V (1585-1590) s'afficha clairement contre le banditisme. Les exécutions étaient quotidiennes, partout on voyait la tête d'un bandit fichée au bout d'un pieu. Il avait étendu la peine de mort à la rapine et l'adultère. Le concile de Trente approuva la traduction de la Vulgate en 1546, le pape trouva que la traduction n'allait pas assez vite. Comme pape, il était sûr de l'assistance immédiate du Saint Esprit, il décida de mener à bien seul ce travail. Bien qu'on lui dit que ce travail était celui des érudits. En 1590, il publiait fièrement la nouvelle Bible « authentique ». C'était une catastrophe. On comprend avec les hérésies du catholicisme qu'il était difficile de traduire une Bible pour la commission nommée. À sa mort, on fit arrêter la vente de cette Bible. Et cela prit dix années à en faire la correction par une équipe complète et spécialisée. En 1587, Sixte V décida, avec Philippe II de ramener l'Angleterre dans le giron des pays catholiques. On mit au point une stratégie qui se solda par une défaite de l'Invincible Armada dans la Manche entre le 31 juillet et le 8 août 1588. L'Espagne y perdit sa flotte, instrument de son hégémonie mondiale. Alors, le pape renonça à l'espoir de reprendre l'Angleterre dans son giron et se dispensa de payer l'Espagne que par contrat, il s'était engagé à financer. Paul V (1605-1621), dont le nom est Camillo Borghèse était lui aussi Inquisiteur. Il lança le dernier interdit, mais déjà la Renaissance se fait sentir et les gens n'en tinrent point compte. Venise pria les religieux catholiques de quitter la ville et le pape pour ne pas perdre la face, retira excommunion et interdit, les rois de France et d'Espagne l'ayant fortement contraint. Urbain VIII (1623-1644) laissa l'Inquisition procéder au procès de Galilée[158], savant et théoricien, qui dût se rétracter pour conserver la vie. Cependant, il fut confiné chez lui pendant douze années. L'autre événement fut un témoignage accablant, poussé comme un cri d'horreur du sein des procès de sorcellerie. Il venait d'un jésuite allemand Friesrich von Spee. Il avait accompagné jusqu'au bûcher plus de 200 femmes convaincues de commerce avec le diable. Au mois de mai 1631, il publiait son livre Cautio criminalis où il disait : « J'affirme sous serment que de toutes les malheureuses que j'ai, assistées jusqu'au feu, aucune n'était coupable du crime qu'on leur imputait. À continuer ainsi, plus personne ne sera à l'abri de semblables accusations. Malheur aux juges qui n'intentent ces procès que pour faire main basse sur les biens des condamnés ».

 

Le Traité de Westphalie (1648) qui mit fin à la guerre de Trente Ans entre l'Espagne, les Provinces-Unies, l'Empire germanique, la France et la Suède. Cela permit de régler les différends confessionnels et territoriaux. Cela devait mettre un terme à la prépondérance politique de la papauté. Enfin, nous sommes rendus au siècle de Lumière et bientôt, la tyrannie catholique et son Inquisition cesseraient dans la majorité des territoires de l'Europe. Innocent XI (1676-1689) s'oppose à la cruauté dont le roi de France fait preuve avec les Huguenots dans la révocation de l'Édit de Nantes. Il veut émettre une bulle interdisant le népotisme, mais y est empêché par la curie. Innocent XII (1691-1700) enlève le népotisme par le « Romanum decet Pontificem ». Les seuls autres papes qui succomberont au népotisme après la bulle seront : Benoît XIII (1724-1730), Pie VI (1755-1799) et Pie XII (1939-1958).

 

Enfin, nous sommes rendus au siècle de Lumière. L'Europe se réveille à plusieurs théories, sciences et idéologies nouvelles. Tranquillement et sûrement, la noblesse délaissera la théologie pour se gaver de nouveautés. Le Nouveau Monde devient une attraction salutaire pour plusieurs. Clément XII (1730-1740) constata la puissance politique de Rome déclinée. En effet les privilèges de l'Église et les droits du Saint-Siège étaient froidement ignorés par les cours d'Europe. Il fit la première dénonciation de la franc-maçonnerie. Clément XIII (1758-1769) négocie avec les différentes cours d'Europe qui veulent l'extinction des jésuites. Cependant en Espagne, au Portugal et en France les biens de l'ordre sont saisis. À Naples, en Sicile et à la Parme on expulse les jésuites. On lance l'épiscopalisme[159]. Clément XIV (1769-1774) repoussera l'épicopalisme en accordant aux cours d'Europe par le « Dominus ac Redemptor » la dissolution de la « Compagnie de Jésus » ou l'ordre des jésuites. Pour sauver sa tiare, le pape a sacrifié un ordre catholique et s'est accaparé 679 collèges, 176 séminaires, 355 résidences et 84 maisons professes. Ils étaient 22 589 membres dans l'ordre. Puis, il a donné à Monsignore Alfani l'ordre d'instruire le procès des jésuites. Celui-ci y mit tout son zèle par la fortune ramassée. Plusieurs moururent en prison. Les jésuites furent sauvés d'une extinction complète grâce à deux souverains non catholiques : le protestant Frédéric II de Prusse et l'orthodoxe Catherine II de Russie. Clément XIV est mort assassiné, probablement par un jésuite. Pie VI (1775-1799) souffrit en voyant s'éteindre la papauté. Il connut la révolution de 1776 de l'autre côté de l'Atlantique. Un pays contrôlé par le protestantisme, les frères considérés comme hérétiques et les Juifs. Forcément, cette victoire de la démocratie entraînera en 1789 la révolution française anticléricale avec les huguenots presque exterminés par la cruauté catholique. Ce fut la fin de l'autocratie du culte dans les consciences des Français. La France désormais serait une République démocratique semblable aux États-Unis d'Amérique et il y aurait la mainmise des biens du clergé par l'État. L'Archevêque de Paris passait au culte de la « Déesse Raison ». Les royaumes commencèrent un à un à proclamer l'absolutisme[160]. Le 15 février 1798, sous Napoléon le général Berthier proclamait à Rome la République et déposait le pape. Le 20 février, le pontife était fait prisonnier et emmené en exil. Il y mourut le 29 août 1799. Les temps avaient bien changés.

 

La papauté fut restaurée par Bonaparte. Non pour sa foi, mais il disait si bien : « On ne gouverne pas des hommes qui ne croient pas en Dieu, on les fusille ». Le 19 février 1801, grâce au traité de Lunéville, le pape Pie VII (1800-1823) récupérait une partie de son État. Le 15 février Bonaparte signa un concordat d'ou il reconnaissait la religion catholique comme celle de la majorité des Français. Celle-ci aurait tout son appui aussi longtemps qu'elle ferait de ses fidèles des sujets parfaitement soumis au pouvoir, au dire de Bonaparte. Leon XII (1823-1829) interdit que la Bible soit traduite dans des langues nationales, la vaccination antivariolique et ramème les temps à l'Inquisition ou les Juifs sont mis dans des guettos et dépouillés de leurs biens. Même coutume, on vole les biens des Juifs et des hérétiques pour enrichir la chère Église catholique. La Bible en étant traduite que dans le latin et des langues mortes, seul le clergé en conservait la diffusion à sa manière. Pie VIII (1829-1830) mit fin à l'Inquisition dans les États pontificaux.

De toute façon, avait-il le choix? L'Inquisition avait pratiquement cessé avec la Révolution française, Joseph Bonaparte en 1808, l'avait pratiquement supprimée. Ferdinand VII rétablit l'Inquisition espagnole en 1814 : elle sera abolie définitivement par Marie-Christine, le 13 juillet 1843; le 31 mai 1820, l'Inquisition américaine[161] disparut; l'Inquisition portugaise disparut officiellement en 1821[162]. Seuls les Hohenzolern et la Russie s'attacheraient encore au pogrom, ghettos et, en quelques endroits, à l'Inquisition. Il était clair que la royauté et les démocraties ne referaient plus l'erreur d'unir l'Église à l'État et de perdre des citoyens cruciaux dans l'évolution économique des pays comme : les juifs, les chrétiens sincères attachés aux Écritures et aux lois apostoliques, les savants et les hommes de science. Quant, aux sataniques et aux lucifériens, très peu passèrent par l'Inquisition. Devant Dieu, sur terre, ils sont libres de leur choix, de leur vivant ils peuvent toujours revenir et demander repentance pour leurs péchés. Grégoire XVI (1831-1846) fut pressé par le prince Napoléon à renoncer à tout pouvoir temporel, car celui-ci voulait unir l'Italie. Le pape appela les troupes autrichiennes qui occupèrent Parme, Modène, Ferrare et Bologne. Il renforça son absolutisme sur les États pontificaux. Ce temps se nomme la « clérocratie ». Le Consalvi considérait comme des inventions venues du diable les nouveautés du XIXe siècle comme : éclairage au gaz, ponts suspendus et chemin de fer. En 1832 le « Mirarivos » condamnait en bloc : la liberté de conscience, la liberté de pensée et de parole, le désir de réforme, la liberté de presse et la séparation de l'Église et de l'État. Pie IX (1846-1878) comprit la phrase si célèbre du Seigneur « Mon royaume n'est pas de ce monde ». Depuis que Constantin avait fait cadeau à Silvestre de son palais du Latran en l'an 314, l'Église de Rome n'avait jamais cessé d'être politisée, son accumulation des richesses et son pouvoir temporel passait bien avant celui de Christ. Ainsi, depuis près de 2000 ans cette Église n'a apporté aucun fruit au Christianisme, elle lui a même nui. Le roi d'Italie Victor Emmanuel et les Piémontais occupèrent Rome le 20 septembre 1870 et supprimèrent les États pontificaux. Au lieu d'être reconnaissant, car enfin, le pape allait pouvoir diriger l'Église romaine et ses ouailles, il excommunia tous ceux qui avaient participé à la prise de Rome. En 1850, la hiérarchie catholique était rétablie en Angleterre et en 1853 aux Pays-Bas. En 1854, il proclamait le dogme de l'Immaculée Conception. Les Écritures affirment que Marie fut mise enceinte par la puissance du Saint-Esprit. Pourquoi le dogme de l'Immaculée Conception? Le 18 juillet 1870, le dogme de l'Infaillibilité du pape était proclamé avec beaucoup de contredit. Pierre n'était pas infaillible, comment le pape peut se proclamer infaillible? Il suffit de regarder l'histoire de la papauté pour considérer que ces hommes sont des grands pécheurs pour la plupart non régénérés devant Dieu. Les sacrements et les dogmes de cette Église sont leurs accusateurs devant le Seigneur.

Un Royaume qui n'est pas de ce monde (1878 – AUJOUD'HUI)

Les pontifes formant l'histoire moderne sont Léon XIII (1878-1903), Pie X (1903-1914), Benoît XV (1914-1922), Pie XI (1922-1939), Pie XII (1939-1958), Jean XXIII (1958-1963), Paul VI (1963-1978), Jean-Paul I (1978) (A), Jean-Paul II (1978- 2005), Benoit XVI (2005 – AUJOURD'HUI)

 

Léon XIII réconcilia l'Église catholique romaine avec le monde de la science, l'Italie et l'Allemagne. Il condamna le libéralisme laïciste et la franc-maçonnerie. Il autorise l'autonomie de l'État vis-à-vis l'Église. Il est favorable à l'étude de la Bible. Il ouvre les archives vaticanes au monde scientifique. Il accorde la liberté de rite à l'Église orientale. Il s'ouvre aux problèmes du monde ouvrier. Cependant cette prise de conscience survient trop tard, le socialisme et le communisme exploitent déjà ce créneau. On l'appelle le « pape des travailleurs ». Il serait faux de prétendre que tout le clergé emboîta le pas pour les forçats de la faim, l'exploitation des enfants, les tisserands du pouvoir et autres. Bien des prêtres qui s'autorisèrent à penser comme le pape apprirent à leur dépens que leur évêque tenait à ménager certaines relations profitables dans le milieu industriel et voyaient d'un mauvais œil les curés trop sociaux. Ces curés se firent envoyer dans de bonnes paroisses de campagne, très loin des centres ouvriers. Double jeu de l'Église ou un système écclésiastique centralisé trop volumineux qui contrecarre les ordres de la tête? C'est pour éviter ces choses que les Écritures on toujours prôné un ensemble d'Églises indépendantes les unes des autres, collées sur les membres. Il s'objecta contre l'américanisme et la création d'une « commission Biblique » pour chaperonner le travail des exégètes catholiques. Là-dessus, je comprends les protestants et les frères d'avoir voulu s'assurer que les livres sacrés soient traduits fidèlement. Ceux-ci avaient plusieurs siècles d'avance dans la traduction de la Parole de Dieu en langue populaire. Des langages se sont mêmes éteints, et on retrouve trace de la Bible traduite. Il faut avouer que les Bibles traduites par le catholicisme sont semblables aux Bibles des protestantes et des frères. Les versions comme la Jérusalem et Tob sont même très appréciées par les frères. Il s'agirait qu'un pape s'abaisse au rang d'évêque, retourne à ces mêmes Écrits Saints en délaissant les faux dogmes traînés à travers les siècles, prêche le Salut par la grâce et reconnaisse les autres Églises chrétiennes pour redevenir une Église apostolique.

 

Pie X (1903-1914) sut être un réformateur de douceur, son opposition au modernisme formulée dans son encyclique « Pascendi » du 8 septembre 1907, le confirme. Benoît XV (1914-1922) se débarrassa du cardinal Umberto Benigni qui avait une organisation secrète inquisitoriale dite « La Sapinière ». Un cardinal dans le clergé resté à l'ère des dinausaures. Benoît XV proclama hautement que le combat anti moderniste ne se ferait pas sur des règles inquisitoires du Moyen Âge. De toute façon, pouvait-il y retourner avec l'Amérique du Nord en force et la royauté chancelante par la franc-maçonnerie? La congrégation de l'Index fut supprimée. Il fut le pape de la première guerre mondiale, les alliés exclurent radicalement la papauté des conférences de la paix.

 

Pie XI (1922-1939) signa le « Traité du Latran » après deux ans et demi de négociations avec Mussolini, qui reconnaissait le Royaume d'Italie avec Rome comme capitale. L'Église reçut pour la perte de son ancien état un dédommagement de un milliard cent cinquante millions de lires. Elle se contentait pour assumer sa liberté d'un État d'une superficie de 44 hectares, soit la Cité du Vatican. De son côté, l'Italie garantissait la souveraineté de l'État pontifical et priviligiait dans son royaume la religion catholique, reconnue comme la seule religion de l'État, bénéficia de l'immunité diplomatique et tous les privilèges entourant ce statut, exempt de payer des impôts au Royaume d'Italie à la fois sur ses biens et sur ses citoyens, exonéré de droits de douane sur ses importations et autres. Pour gérer cette aubaine, le pape Pie XI créa le 7 juin 1929 l'administration Spéciale et pour diriger ce département il nomma un laïc, Bernardino Nogara. En 1930, l'Église catholique changea la définition classique du mot « usure », en disant que l'usure consistait en un prêt d'argent à un taux d'intérêt exorbitant. Jusqu'à ce jour le mot usure, signifiait prêter de l'argent avec intérêt et cela est confirmé par l'Écriture Sainte. De ce fait, l'Église annulait en changeant la définition du terme « usure », les conciles suivants: Arles (314), Nicée (325), Carthage (345), Aix (789), Latran (1139). Nogara accepta le poste à certaines conditions dont celles-ci : Tout investissement qu'il déciderait de faire devrait être complètement détaché de toute considération religieuse et il serait libre d'investir les fonds du Vatican n'importe où dans le monde. Évidemment, c'est bien beau la religion et le Christianisme, mais lorsqu'on parle argent, les actions de l'industrie de guerre et autres, contraires à la Sainte doctrine sont bien plus profitables[163]. Un concordat important eut lieu le 11 février 1929 avec Mussolini et un autre avec Hitler le 20 juillet 1933 concernant le « Kirchensteuer » ou la confirmation de l'Impôt écclésiastique. Il s'agit d'un impôt d'État toujours retenu à la source chez tous les salariés en Allemagne. On peut y échapper en renonçant à sa religion. Dans la pratique très peu de gens le font. Cet impôt représente entre 8 et 10 pour cent de l'impôt sur le revenu levé par les autorités allemandes. L'argent est remis aux Églises protestantes et au Vatican. Quand Mussolini eut besoin d'armes pour envahir l'Éthiopie en 1935, une part importante de son armement fut fournie par une usine d'armement de guerre que Nogara avait acquise pour le Vatican[164]. Pie XI en 1939, laissa à son successeur « Vatican Entreprise », une collecte annuelle mondiale du denier de saint Pierre et un trésor bâti avec les deniers des fidèles, les lires de Mussolini et les Deutsche Mark d'Hitler. Considéré à la lumière des Saints Écrits c'était un désastre total, le pontife était devenu un Président-Directeur Général.

 

Pie XII (1939-1958) fut le dernier pontife voué au népotisme. Les trois neveux Carlo, Marcantonio et Giulio Pacelli obtinrent un titre princier et firent partie de l'élite interne de Vatican Entreprise à des postes de Président Directeur Général. On lui reproche son silence face au massacre juif dont l'Église était au courant. Quoique dans un lugubre discours de Noël 1942, il glissa quelques mots de façon discrète : « ces centaines de milliers d'hommes qui, sans faute de leur part, pour une partie d'entre eux même, uniquement du fait de leur nationalité et de leur race, étaient livrés à une mort rapide ou lente ». Pouquoi aurait-il agi autrement, tout au long des siècles, l'histoire le prouve; cette Église vola, persécuta et martyrisa ces mêmes Juifs. Que ce soit Hitler qui le fasse et qu'en retour l'Église romaine reçoive 8 à 10 pour cent des bénéfices des impôts; cela était parfaitement louable et surtout pleinement dans le mode de pensée, la morale du clergé et de la curie. Car où sont les contraires ente le nazisme, le fascisme et le système catholique inquisitorial? Aucun. Mais il reste incontestable que des protestations d'une véhérence aussi assourdie, des cris d'alarme murmurés aussi bas, s'ils ne risquaient nullement d'envoyer quelques malheureux de plus dans les fours crématoires n'étaient guère aptes non plus à en sauver un seul. Le 31 décembre 1942, le Ministre des Finances de Mussolini adopta une interprétation large de la loi, en spécifiant que le Saint-Siège était dispensé du paiement de l'impôt sur les dividendes des actions. Sous Nogara, le Vatican prit le contrôle de plusieurs banques comme : Banco di Roma, Banco di San Spirito, Casa di Risparmio di Roma. Dans ce dernier cas, son acquisition fut intéressante Quand Banco di Roma connut des difficultés et menaça d'engloutir avec elle une bonne quantité d'argent du Vatican, Nogara persuada Mussolini d'acquérir les obligations sans grande valeur de la banque pour les transférer à un holding d'État, l'I.R.I.. Mussolini accepta aussi de dédommager le Vatican non sur la base du cours actuel du temps de ces obligations sur le marché, voisin de zéro, mais à leur prix d'achat originel. L'I.R.I. paya à la Banco di Roma plus de 630 millions de dollars. La perte fut épongée par le Trésor Italien. Autre façon de dire que les simples citoyens réglèrent la note, exactement comme ils l'avaient fait pour les clercs au Moyen Age et durant l'Inquisition.

Les tentacules de Vatican Entreprise s'étendirent dans le monde entier. Des liens étroits avec les Banquiers Internationaux furent établis. Déjà, les Rothschild de Paris et de Londres étaient en affaire avec le Vatican depuis le début du XIXe siècle. Un accroissement spectaculaire se fit avec le Crédit Suisse, Hambros, J.P. Morgan, the Bankers Trust Company of New York, Chase Manhattan, First National et Continental Bank of Illinois. Le Vatican par Nogara acquit des participations de contrôle dans divers secteurs comme : les assurances, l'acier, la finance, l'industrie mécanique, le ciment, l'immobilier et l'industrie de l'alimentation. Il acheta de nombreux titres dans ces compagnies General Motors, Shell, Gulf Oil, General Electric, Bethleem Steel, IBM et TWA. Pie XII et Nogara décédèrent tous deux en 1958. À sa mort, l'Église catholique fit graver sur la tombe de Nogara par le cardinal Spellman de New York « Après Jésus-Christ, la plus grande chose qui soit arrivée à l'Église catholique c'est Bernardino Nogara [165]». Cet homme démontra que où que puisse se situer le Royaume de Christ, celui de l'Église catholique romaine était très assurément de ce monde et parmi les grands de ce monde.

Jean XXIII (1958-1963) fut élu par la curie à l'âge de 77 ans. Tout ce qu'on attendait de lui était un règne court, une sorte de soupape de décompression entre deux pontifes de long terme. La curie changea d'idée lorqu'on entreprit le concile. Depuis la proclamation de l'infaillibilité du pape en 1870, aucun concile n'avait eu lieu depuis. Il voulait un retour à la simplicité. Bref, retrouver une harmonie dans le clergé, un contact franc et direct avec les ouailles. Bien que la mort le surprenne avant la fin des travaux du concile, il atteint en grande partie ce contact avec le bas clergé. Paul VI (1963-1978) était un pape tolérant, il laissa les banques entre les mains des hommes clés du Vatican, bien que leurs usages, coutumes et règles de conduite, formaient un antagonisme avec les messages du clergé à leurs fidèles. Il demanda publiquement le pardon pour les injustices que ses prédéceseurs lointains avaient pu commettre. Demander pardon, c'est bien, mais corriger les erreurs pour ne plus que cela se reproduise c'est deux, en commençant par un retour aux doctrines apostoliques et scripturaires, et en abandonnant toutes les hérésies que cette Église a véhiculées au cours des siècles. Cela, il ne le fit pas. Alors, il s'excusa, pourquoi? Il leva l'excommunication que l'Église orientale et occidentale catholique s'était lancée mutuellement en l'an 1054.

5. Le trésor de Saint Pierre associé à la franc-maçonnerie

Jean-Paul I (1978), son pontificat fut de trente-trois (33) jours. Pourtant, cela aurait pu être le pontificat le plus important de l'Église romaine. Il refusa le rite du couronnement et de l'intronisation. Il ne croyait pas que le pape était supérieur aux autres hommes, ni que le clergé était supérieur aux laïcs. Il voulait accepter la pilule anticonceptionnelle comme mode de prévention. Jusqu'où aurait été son libéralisme? Était-il pour le retour aux sources apostoliques et scripturaires? Il mourut à la veille d'annoncer et de faire entériner par la curie des changements qu'ils voulaient amorcer à l'intérieur du clergé. Il n'était pas le candidat choisi par la curie romaine. Il fut un homme clé grâce à un compromis entre les cardinaux de la curie et ceux à travers le monde. Le romancier David Yallop, auteur du livre « Au nom de Dieu », est pratiquement assuré qu'il a été assassiné. Albino Luciani par ses importantes réformes qu'il voulait faire au sein de la curie, de Vatican Entreprise et chez les fidèles aurait probablement été éliminé. Par qui?

 

En fait, il existe plusieurs possibilités. Jean-Paul I voulait relever de leurs fonctions deux hommes clés détenant la puissance financière du Vatican. Il s'agissait de l'évêque Paul Marcinkus et du cardinal Jean Villot. Le premier était en charge de la Banque du Vatican, l'Institute of Religious Works (I.R.O.) dans laquelle différentes banques contrôlées, venaient se jeter; le second était en charge de l'Administration du Patrimoine du Saint Siège. Cette dernière est la véritable Banque centrale; celle qui fait affaire avec la Banque des Règlements Internationaux à Bâle (B.R.I.), et par ricochet avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI).

 

Jean-Paul I était au courant que plusieurs membres de la curie romaine faisaient partie de la franc-maçonnerie internationale. Une centaine selon M. Yallop dont Marcinkus et Villot. En les relevant de leurs fonctions, l'ILLUMINATE ne gérait plus le trésor de Saint-Pierre. L'Internationale franc-maçonnique à l'intérieure des murs du Vatican était « propaganda II » dont le grand maître se nommait Licio Gelli. Propaganda II (P2) contrôle l'Italie, les pays de l'Amérique Centrale et du Sud. Elle diffère des autres INTERNATIONALES, en ce sens que les membres sont recrutés par délation. En fait, c'est simple, une fois un membre recruté, il doit divulguer des secrets compromettants sur quelqu'un d'autre. Ce candidat potentiel est contacté à son tour. Une fois contacté, on lui explique ce qu'on sait sur son compte, si la personne désire que les informations demeurent secrètes, elle doit à son tour devenir membre de P2, et ainsi de suite. Le grand maître exerce un chantage éhonté sur les adhérents. Les membres enrôlés ont tous des situations bien en vue au gouvernement, dans le monde de la finance et autres. Parmi les autres membres de la curie romaine enrôlés dans P2, se trouvaient les cardinaux : Pecorelli, Poletti, Bahhio et de Bonis.

 

L'évêque Paul Marcinkus qui gérait la Banque du Vatican était aux prises avec de sérieux problèmes. Il était en difficulté avec Roberto Calvi qui administrait Banco Ambrosiano et Banca Cattolica del Veneto; et dont une série de banques sud-américaines avaient passé de l'argent sur des garanties bidon du Vatican. Celui-ci était chargé de vider Banco Ambrosiano et Banca Cattolica del Veneto pour financer les missiles que Licio Gelli avait promis à l'Argentine dans la guerre entre les Malouines et la Grande-Bretagne. Ces banques furent victimes d'une fraude de 1 milliard de dollars U.S. D'un autre côté, le Vatican espérait payer la dette de ses banques sud-américaines en fabricant de la fausse monnaie pour plus de 1 milliard que Michele Sindonna par la Mafia américaine, s'engageait à imprimer en dollars U.S. Ce service était accordé contre le blanchiment d'argent provenant de la drogue de la Mafia Sicilienne par la Banque du Vatican. Le F.B.I. eut vent de l'affaire et suivit la piste qui remontait directement au Vatican Entreprise. La fausse monnaie ne put jamais se faire et les banques sud-américaines mal couvertes par une lettre de l'Instituto per le Opere di Religione (I.R.O.), bref par le Vatican, y perdirent. Le complot des banques découvert, des enquêtes en Italie conduisirent, à de nombreux meurtres et arrestations, tandis que le Vatican se cacha derrière son immunité diplomatique et la souveraineté de son État.

 

Un autre motif, lui isolé est le cardinal John Cody qui dirigeait le diocèse de Chicago. Plusieurs plaintes du clergé avaient été logées et s'avéraient véridiques. Entre autres, il avait une maîtresse dont les dépenses étaient excessives et luxueuses. Il lui versait un excellent salaire avec fonds de pension. Il gérait les fonds de l'Église à sa façon, c'est-à-dire selon sa convenance. En effet, les profits étaient divisés ainsi une partie pour lui et l'autre pour l'Église. Albino Luciani voulait révoquer Cody. La curie désirait éviter le scandale.

 

En voulant enlever la Banque du Vatican entre les mains de la franc-maçonnerie et d'hommes malhonnêtes, il ne comprit pas les enjeux internationaux derrière cette décision. Arrêter l'Église dans son rôle de Banquier International et lui redonner sa place de pauvreté près de ses fidèles, lui, valurent l'hostilité de la curie romaine. Était-ce une mort naturelle ou un meurtre? Le cardinal Jean Villot à la mort de Jean-Paul I, effaca les traces et s'assura qu'il n'y ait pas d'autopsie sur le corps. Malgré de nombreuses demandes émanant de partout dans le monde. Villot et la curie, preuves à l'appui, ont menti à la population et aux différents médias. Albino Luciani fut enterré rapidement et on s'empressa de l'embaumer, de l'enterrer et de lui trouver un successeur. À l'intérieur de Propaganda 2 (P2), les membres composant son élite ont un flacon de digitaline, ceci cause un infarctus aigu du myocarde comme Jean-Paul I fut victime. Selon le coroner, on ne peut conclure à un tel diagnostic sans une autopsie, chose qu'on ne fit jamais. Plus de deux cents autres produits auraient pu empoisonner le pape avec un tel diagnostic de décès. Pour un simple citoyen, les autorités n'auraient pas permis qu'il n'y ait pas d'autopsie. Pour un pontife dans un État souverain, la curie en a décidée autrement, contre toute logique. Jean-Paul I était tout simplement un compromis de la curie romaine. Celle-ci avait pratiquement toujours fait élire un pape de la curie, mais en 1978, les cardinaux de par le monde désiraient un pape du tiers-monde. Comme la curie romaine voyait qu'elle n'arriverait pas à faire élire un des leurs, elle a négocié avec les autres cardinaux pour un cardinal italien ayant les mêmes affinités que les cadinaux du tiers-monde. Albino était très aimé parmi ceux-ci. Ce fut probablement le dernier cardinal élu pape qui ne soit franc-maçon.

 

Karol Wojtyla, Jean-Paul II, n'entérinera jamais les décisions que Jean-Paul I, voulait prendre. Mais qui est donc cet homme? Il était très bien connu de la curie romaine. En réalité, il était dans la même ligne de conduite qu'eux. Comme évêque en 1960, il avait publié « Amour et responsabilité », un traité de morale conjugale qui devait influencer Paul VI. Invité par le pape au concile, il fera partie des commissions pour la réforme de la liturgie, pour l'éducation chrétienne (catholique) et la formation du clergé. Il réclame la liberté religieuse pour les non-chrétiens, la liberté de pensée et de parole. Il y a longtemps que les non catholiques, et non-chrétiens s'exprimaient librement. En 1971, il devient membre du secrétariat général du comité permanent du synode épiscopal, créé par Paul VI en 1965, En 1967, Paul VI le nomme cardinal. En 1976, Paul VI, le charge de prêcher à la curie romaine, la retraite de carême annuelle. Il n'était donc pas inconnu de la curie romaine, on pourrait l'identifier au contraire comme un des leurs. Bien qu'il soit rattaché à la Pologne. Jean-Paul II est le premier pape non italien depuis Adrien VI (1522). Dans sa jeunesse, il est un excellent sportif, il affectionne le football, la natation et le canoë. Il joint une troupe de théâtre en 1938, le « Studio 39 ». Il a fait assez de théâtre dans sa jeunesse pour savoir bien jouer la comédie. Durant la Seconde Guerre mondiale, il fait de la résistance, il prend des risques, procure de faux passeports à des juifs. À partir de 1944, il est recherché activement, il doit se cacher jusqu'à l'arrivée de l'armée rouge. Anticommuniste notoire, Jean-Paul II, maintenant chef de l'Église catholique romaine, financera avec la Banque du Vatican le mouvement « Solidarité » et d'autres mouvements anticommunistes, aidé de « Propaganda 2 » et « Ordine Nuova ». Il favorisera à l'intérieur du clergé la loge maçonnique « Opus Dei » de tradition jésuite. Le lecteur comprendra ici que l'état du Vatican est souverain et indépendant. Par conséquent, toute initiation dans P2 d'un ecclésiaste devient irrégulière. Étant donné la position de l'Église catholique vis-à-vis des fidèles. Naturellement, l'Église d'avant se finançait à même les bénéfices de l'Inquisition tandis que dans notre siècle, elle fait des profits lucratifs en marchant main dans la main avec les Banquiers Internationaux, elle-même agissant comme un Banquier International. Jean-Paul II ne changera rien en matière de réforme bancaire, ni dans les positions écclésiastiques. Au contraire, il n'imposera pas de mesure pour empêcher l'infiltration de la franc-maçonnerie. Cela revient à dire aux fidèles : « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais ». Mais, pour tous, Jean-Paul II est mieux connu comme le pape voyageur et le bon baiseur de sol. De cette façon, il accomplit la prédiction de Nostradamus et de Malachie Martin. Celui-ci n'a rien à voir avec le prophète Malachie de l'Ancien Testament. La vérité Jean Paul II était un franc-maçon, associé à la Haute Franc-Maçonnerie ILLUMINATI tout comme son bras droit Benoît XVI, Joseph Ratzinger devenu pape en 2005.

6. Infiltration de l'Église catholique romaine par la franc-maçonnerie

L'infiltration de l'Église catholique romaine ne date pas d'hier. Déjà au siècle des Lumières, soit aux environs de 1644, le bas clergé s'ouvrait à la franc-maçonnerie, de mêmes que certains évêques. D'ailleurs cette infiltration était obligatoire dans le processus qui devait aboutir à la révolution française.

 

Le F* Yves Marsaudon, 33e degré déclare : « C'est par la corruption doctrinale qu'il faut ériger cette religion nouvelle; c'est par des infiltrations, des pressions, des propagandes et aussi par d'ambitieuses ou sectaires complicités qu'il faut accréditer l'œcuménisme parallèle de ce nouveau Christianisme. En cela, les modernes « initiés » n'ont varié ni dans les méthodes, ni dans l'objectif ».

 

L'auteur pro-catholique de « Bientôt un gouvernement mondial, une super et contre-Église », déclare dans les années 1960 que le clergé est si infiltré par la franc-maçonnerie qu'il serait très probable que son enseignement en soit affecté.

 

Les lecteurs comprendront qu'il est difficile d'avoir la liste de tous les membres de la haute maçonnerie, parce que de par sa nature la franc-maçonnerie (P2) est une organisation secrète et invisible, ayant plusieurs loges supérieures et inférieures. Bref, la franc-maçonnerie est un labyrinthe à l'intérieur d'un miroir. De l'extérieur, on ne soupçonne et voit rien, tandis que de l'intérieur, on voit tout, dépendamment du poste que l'on occupe. Pour la plupart de ses membres, ils ne voient qu'un ensemble infime dans un scénario défini. Parce que les maçonneries offrent dans les loges inférieures plusieurs sphères d'activités spirituelles.

 

En 1978, ils étaient 111 cardinaux à pouvoir élire ou faire un pape. Il n'y en a guère beaucoup plus de nos jours. Le pape donne la nomination de cardinal. Actuellement, un pape est élu parmi les cardinaux. Anciennement, la curie romaine s'assemblait d'un commun accord pour nommé un des leurs. Cependant, cette ère a pris fin avec Jean-Paul II. Il est facile d'infiltrer environ une centaine de personnes. On a vu dans le chapitre IV comment les maçonniques contrôlaient le monde. Les cardinaux répartis dans l'ensemble du monde peuvent appartenir à des loges très différentes et mêmes irrégulières. Lorsque vient le temps d'élire un pape, le mot d'ordre des maçonneries se donnera et voilà que le « faux prophète » surgira. Seront-ils tous franc-maçons? Probablement, les temps s'allongeront jusqu'à ce que de nouveaux cardinaux soient nommés déjà maçons de façon irrégulière dans de Hautes Loges. Cependant quarante cardinaux de par le monde, nommant sur un mot d'ordre un seul nom pour en faire un pape, permettront l'obtention des deux tiers du suffrage. Quoiqu'il en soit, sur l'ensemble des cardinaux nommés, bon nombre ont des affinités maçonniques.

7. Résumé

Pour résumer la Chronologie pontificale, j'ai délaissé autant que possible la politique pour m'attacher à la piètre qualité de l'évangélisation et du haut clergé qui la composa. Malheureusement son système ecclésiastique a perpétué de nombreuses hérésies au cours des siècles qui ont voilé le Salut à plusieurs hommes. Entre autre, on n'achète pas le ciel par ses bonnes œuvres. Mais on obtient le Salut, en donnant sa vie à Jésus et en faisant les bonnes œuvres qu'il a mis en nous dès la fondation du monde. Il y a un seul médiateur entre nous et Dieu, Jésus-Christ seulement. Jésus n'est pas un grand maître, ni une créature, il est Dieu et fils de Dieu dans la Sainte Trinité. Il est inutile de confesser nos péchés aux hommes, au clergé, aux prêtres. On doit le faire seul et à Jésus-Christ. Il est inutile de prier Marie, Joseph ou autres Saints canonisés romains, orthodoxes ou autres; puisque lorsqu'on appartient par cette acceptation à l'Église Universelle de Christ, nous sommes également saints. La prière ne se rendra à Dieu que si elle est faite au nom de Jésus-Christ. De même, on ne peut être sauvé et aller au ciel, sans accepter pour rédemption à nos péchés, le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ à la croix. Nous sommes chacun personnellement responsable devant Jésus de Lui demander de prendre nos péchés à la croix et de vivre pour toujours avec Lui. Cela s'appelle la nouvelle Naissance. Lorsque le chrétien a fait ce choix et cette acceptation dans sa vie, il devrait se faire baptiser et s'attacher à une Assemblée ou une Église. Le baptême institué par Jésus-Christ est une immersion complète dans l'eau, par laquelle on confesse que nous sommes morts avec Christ et que nous ressussitons avec Lui. Tandis que la Sainte Cène est la prise du pain et du vin, symbole par lequel sont présentés le corps et le sang de Christ, et que nous nous remémorons chaque dimanche. Tout cela est confirmé par les Saints Écrits.

 

Dès l'an 400 après J.C., l'Église catholique romaine par des tractations de coulisse s'empressa d'augmenter sa puissance auprès des rois de la terre. Par ses sacrements et ses dogmes détournés et en complet contredit vis-à-vis des Saints Écrits, elle gagna en puissance, en pouvoir et devint centralisatrice. Puis, elle s'empressa de faire la guerre aux saints, c'est-à-dire les Églises non fédérées et ayant été fondées par les apôtres tout comme elle. Affaiblissant considérablement le témoignage des saints sur terre, elle voila le Salut par la Grâce aux peuples de ce monde, seul chemin pour aller à Dieu. Pour cacher ses hérésies, s'enrichir d'une manière éhontée, elle fit mettre la Bible, la Parole de Dieu à l'index. Son enseignement est déficient et superficiel.

 

Au Moyen Âge, elle lança l'Inquisition afin de s'enrichir en volant le bien d'autrui par le meurtre et la calomnie. De nos jours, la curie est devenu un banquier international évoluant dans ce même code secret occulte.

 

Elle fut d'une cruauté sans précédent avec ses crimes contre l'humanité entière via sa machine inquisitrice. Sa tête corrompue et non regénérée se réflète dans toutes ses institutions. La cause en étant le rejet des Écrits Saints au profit de dogmes humains lui donnant sa gloire et ses biens temporels. Elle est devenue une synagogue de Satan.

 

Concrètement, même si secrètement la tête romaine de l'Église a épousé le maître de l'argent, il faudra que Jésus-Christ enlève sont Église Universelle sur terre. C'est-à-dire l'ensemble des vrais croyants de différentes Églises et dénomination sur terre. Parmi ceux-ci, il y a des catholiques. Cependant ceux-ci dans leur cœur ont dû accepter le sacrifice de Jésus à la croix pour eux personnellement. Après cet enlèvement, le diable sera maître de la terre. Le faux prophète aparaîtra avec la Kabbale et séduira les nations. En regardant l'historique de cette Église romaine par rapport aux Écritures Saintes. Peut-on considérer que le pape est un faux prophète et que cette Église à Rome soit la prostituée? Celui qui paraîtra pour accomplir la prophétie et dont la demeure est à Rome, aura des pouvoirs surnaturels incroyables. Les hommes seront séduits et perdront leur âme en prenant la marque maudite.



[133] L'Inquisition par A.H. Verrill, Payot, 106, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, P 66.

« Mort ou vivant, il n'y avait pas d'issue pour l'hérétique ou le suspect d'hérésie; même dans le cas où l'hérésie n'était pas prouvée, le verdict ne portait jamais les mots « pas coupable » mais « non prouvé coupable ». On ne libérait jamais les accusés en les décrétant innocents. Leurs cas étaient simplement renvoyés; ces malheureux étaient sans cesse sous la surveillance de l'Inquisition et de ses agents; l'inquisiteur pouvait les convoquer quand il voulait et continuer le procès comme s'il n'avait jamais cessé. Une fois qu'une personne était soupçonnée par l'Inquisition, elle était enveloppée dans un filet dont elle était certaine de ne pouvoir jamais échapper, plus elle se débattait plus les mailles se resserraient autour d'elle ».

[134] L'Inquisition par A.H. Verrill, Payot, 106, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, P 249-115-117.

[135] L'Inquisition par A.H. Verrill, Payot, 106, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, P 249-251.

[136] L'Inquisition par A.H. Verrill, Payot, 106, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, P 101.

[137] L'Inquisition par A.H. Verrill, Payot, 106, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, P 56.

[138] Le petit Larousse illustré 1990. Népotisme : attitudes de certains papes qui accordaient des faveurs particulières à leurs parents. Abus qu'un homme en place fait de son crédit en faveur de sa famille.

[139] Le petit Larousse illustré 1990. Despotisme : forme de gouvernement dans lequel une seule personne détient tous les pouvoirs

[140] L'Inquisition par A.H. Verrill, Payot, 106, boulevard Saint-Germain 75006 Paris, P 68-69.

[141] L'Inquisition par Henri Maisonneuve, l'Horizon du croyant, Édition Desclée/Novalis, copyright 1989, P 156-157.

[142] Chronologie des papes par Jean Mathieu-Rosay, Collection Marabout Université, copyright 1988, Belgique, P 36.

[143] Chronologie des papes par Jean Mathieu-Rosay, Collection Marabout, copyright 1988, Pages 1-496. Texte intégral parmi ces pages.

[144] Le petit Larousse illustré 1990. Gnosticisme : Doctine basée sur la philosophie grecque qui professait un dualisme radical et fondait le salut de l'homme sur un rejet de la matière soumise aux forces du mal ainsi que sur une connaissance supérieure (gnose) des choses divines.

[145] L'Église ignorée par E.H. Broadbent, La collection d'or, Editions Impact, 230, rue Lupien, Cap-de-la-Madeleine, P 22. Arianisme : De Arius, presbyte d'Alexandrie, qui prétendait que le Fils de Dieu était un être créé, le premier et le plus grand de tous, il est vrai, mais ne pouvait pourtant être considéré comme égal au Père.

[146] L'Église ignorée par E.H. Broadbent, La collection d'or, Editions Impact, 230, rue Lupien, Cap-de-la-Madeleine, P 17. Manichéisme : Son système dualiste était dérivé de sources persanes, chrétiennes et bouddhistes. Mani aspirait à continuer à parachever l'œuvre commencée par Noé, Abraham, Zoroastre, Bouddha et Jésus.

[147] L'Église ignorée par E.H. Broadbent, La collection d'or, Editions Impact, 230, rue Lupien, Cap-de-la-Madeleine, P 14-15. Marcionisme : Marcion affirmait que le monde n'avait pas été créé par Dieu Très-Haut, mais par un être inférieur. Faux docteur, il falsifia le Nouveau Testament.

[148] Chronologie des papes par Jean Mathieu-Rosay, Collection Marabout Université, copyright 1988, Belgique, P 57.

[149] Chronologie des papes par Jean Mathieu-Rosay, Collection Marabout Université, copyright 1988, Belgique, P 19.

[150] Les « lapsis » sont des chrétiens qui sous la persécution flanchent. Face à la mort, les réactions sont imprévisibles. Comme vrai chrétien, une fois redevenus à la raison, ils voulaient réintégrer l'Église. Pierre lui-même fut un lapsis un certain jour..

[151] Le petit Larousse illustré 1990. Apostolique : Qui vient, procède de la mission des apôtres.

[152] Le petit Larousse illustré 1990. Scripturale : Relatif à l'Écriture (Nouveau Testament ou Bible).

[153] L'Église ignorée par E.H. Broadbent, La collection d'or, Editions Impact, 230, rue Lupien, Cap-de-la-Madeleine, P 29. Pélagianisme : Doctrine rejetant la Grâce selon lequelle l'individu par le baptême à la naissance n'avait plus de tache originelle et pouvait parvenir au Salut par son propre vouloir.

[154] Paganisme : religion philosophique de l'empire grec.

[155] Le petit Larousse illustré 1990. Simonie : Trafic d'objets sacrés, de biens spirituels ou de charges écclésiastiques.

[156] Église Universelle : L'Église composée des vrais croyants en Jésus-Christ.

[157] Le petit Larousse illustré 1990. Interdit : 1.Condamnation absolue qui met quelqu'un à l'écart d'un groupe. 2.Impératif institué par un groupe, une société et qui prohibe un acte, un comportement. 3.Censure qui prive les fidèles de certains biens spirituels sans les exclure de la communauté écclésiale.

[158] Le petit Larousse illustré 1990. Galilée : physicien, astronome et écrivain italien (1564-1642). Il est l'un des fondateurs de la mécanique moderne et a joué un rôle majeur dans l'introduction des mathématiques pour l'explication des lois physiques. Au terme de nombreuses expériences, il a découvert la loi de la chute des corps dans le vide, donné une première formulation du principe de l'inertie, pressenti le principe de la composition des vitesses et mis en évidence l'isochronisme des oscillations du pendule. En introduisant l'emploi de la lunette en astronomie (1609), il a été aussi à l'origine d'une révolution dans l'observation de l'Univers. Il découvrit notamment le relief de la Lune, les principaux satellites de Jupiter, les phases de Vénus et la présence d'étoiles dans la Voie lactée. Rallié au système du monde proposé par Copernic, il dut se rétracter devant l'Inquisition (1633). Auteur du discours concernant deux sciences nouvelles (1638), il a aussi écrit des essais sur Dante et l'Arioste.

[159] Le petit Larousse illustré 1990. Épiscopalisme : Théorie selon laquelle l'assemblée des évêques a plus de pouvoir que le pape.

[160] Le petit Larousse illustré 1990. Absolutisme : Régime politique dans lequel tous les pouvoirs sont sous l'autorité du seul chef de l'État.

[161] L'Inquisition américaine était pratiquée dans les colonies espagnoles. Les U .S.A. et le Canada n'ont jamais connu cette barbarie.

[162] L'Inquisition par Henri Maisonneuve, Desclée/Novalis, ISBN 2 89088 407 4, P 154-157.

[163] Au nom de Dieu par David Yallop, Christian Bourgeois Éditeur, 8, rue Garancière, Paris VI, Pages 132-134.

[164] Au nom de Dieu par David Yallop, Christian Bourgeois Éditeur, 8, rue Garancière, Paris VI, Pages 134-139.

[165] Au nom de Dieu par David Yallop, Christian Bourgeois Éditeur, 8, rue Garancière, Paris VI, Page 139.